Le pied de nez. En attendant Cousteau, c’est un plaidoyer pour la préservation de l’environnement. Il cohabite dans ce disque un thème réjouissant (Calypso 1) et un thème mélancolique, bien ficelé (Calypso 3). Entre les deux, une juxtaposition de sons (Calypso 2) qui fait rêver aux fonds marins ou au grand large, selon les choix. Intéressant mais uniquement vu comme un ponton entre deux morceaux plus consistants.
> Le deuxième effet Cousteau
«En attendant Cousteau» est un monument de 45 minutes. Ici, de deux choses l’une. Soit vous aimez la musique relaxante et vous l’appréciez (comme moi) jusqu’à la dernière goutte, soit vous êtes hermétique à cela, ce qui se comprend très bien, et vous vous en passez. Si vous faîtes le pas, vous verrez, vous reviendrez toujours écouter ce disque avec bonheur.Calypso 1 donne envie de se chalouper. Ce morceau utilise le son des steel drums, ces instruments du pauvre, formés de bidons métalliques. C’est un air populaire, qui ne se prend pas trop la tête. La partie 2 est un exercice de design sonore qui débouche sur des rythmes électroniques assez étranges. J’ai toujours pensé que ce matériau pourrait remplacer le générique de «Thalassa», qui est hors d’âge. La partie 3 est une sorte d’hymne qui utilise des samples de la voix du Commandant Cousteau. Celle-ci est plutôt décevante et rappelle trop le final de l’album Revolutions, qui était déjà terne. C’est l’un des morceaux où l’on rentre le plus vite. L’intro se résume à 5 secondes ! Mais pour le reste, c’est bien agréable.
Dom’ et Jamie font pleurer les « synthés » dans un chassé-croisé de soli pleins d’emphase.
Dommage qu’il ne joue un morceau aussi puissant en concert depuis… À mon humble avis, cet album est à réserver aux seuls grands amateurs de musique électronique.
> Track-list d’En attendant Cousteau
1. Calypso (8:23) (videoclip) Ce clip magnifique est une version raccourcie du morceau originale au format radio.
2. Calypso, Part 2 (7:10)
3. Calypso, Part 3, Fin de Siècle (6:29)
4. En attendant Cousteau (47:00)
> Le saviez vous ?
- Le titre de l’album »En attendant Cousteau » est très énigmatique, mais initialement, il était prévu d’appeler le disque « Cousteau sur la plage », Cousteau on the beach. Alors que nous sommes en plein dans le début des tubes de l’été, le côté caraïbe et cocotier est évité et le produit fini y gagne en profondeur.
- Le commandant Cousteau a inspiré plus d’un compositeur. On peut citer l’exemple de Vangelis, qui a composé Cousteau, ou François de Roubaix, dont les compositions n’ont pas été retenu pour illustrer un de ses reportages.
Le son le plus bizzare : Il n’y a pas de doute, pour moi, le son le plus étrange de ce disque, c’est le sample de la voix du commandant Cousteau qui semble passé à l’envers, dans Calypso 3, fin de siècle.
> Les musiciens : Claviers : Jean Michel Jarre / Michel Geiss / Dominique Perrier. Détail des instruments utilisés (à compléter) :
- Jean Michel Jarre : synthétiseurs
- Michel Geiss : synthétiseurs
- Dominique Perrier : synthétiseurs
- Guy Delacroix : basse
- Christophe Deschamps : batterie
- The Amoco Renegades : steel-drums
À vous de voter !
> Ressources sur l’album
- La fiche de l’album En attendant Cousteau sur Aerozone
- Albums suivants : Images (Best of, 1991) et Chronologie (1993)
- Eléments biographiques pour cet album
27 janvier 2008 à 15:24
Comme le dit tres justement VERIDIS ,j,ai trouvé le cd: ref.877 407-2 .Je n,ais malheureusement pas cette k7 promo. stephane
27 janvier 2008 à 15:54
C’est sympa de retenir ma proposition M’sieur le Webmaster
En effet une rubrique où tu donnes ton avis sur chaque pochette (de Granger ou non, toutes !) sera très intéressante, et puisqu’une pochette est finalement comme un tableau ou n’importe quelle oeuvre picturale, les commentaires pourront explorer l’oeuvre Jarrienne sous un oeil différent en reliant visuel et musique…
27 janvier 2008 à 16:02
Pour ma part « décortiquer » les pochèttes de SIEUR JARRE va etre trés instructif. stephane
24 septembre 2014 à 20:11
Mon premier disque laser dites donc (oui à l’époque on disait disque laser), ça fait quelque chose. J’étais tout gamin et quelque chose comme 20 ans après il est encore dans mon stock de disque, et en bon état (petite fierté perso…). Difficile d’avoir un regard critique objectif mais je continue à trouver l’atmosphère marine mêlée d’électronique franchement bien fichue, surtout avec cette quatrième piste osée. En fait on fait une petite balade depuis la plage et l’ambiance festive du bord de mer, pour partir vers l’océan et l’exploration, on va dire, active, avant cette espèce de long machin seul au milieu de rien… Merci au blog, content de l’avoir découvert.
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18 janvier 2015 à 15:40
La quatrième piste de cet album que je possède je l’écoute en boucle et quand je m’endort ou pour me détendre.
Cet album a une qualité à part je trouve par rapport aux autres.
Quand on écoute l’album en entier, on a l’impression de faire une journée de plongée sous marine, d’abord on entend le premier morceau qui nous met en ambiance exotique, puis avec le deuxième on dirait qu’on commence la plongée et avec les deux derniers morceaux, surtout le dernier on a l’impression de visiter mentalement les fonds marins !
Cet album et sa quatrième piste surtout sont un monument de la musique électronique.
Et oui aussi entièrement d’accord avec J.M.J laissons l’imagination se déployer en
chacun de nous et créer notre propre vision des choses avec l’écoute de cet album C
10 janvier 2016 à 15:52
Moi j’adore la partie 2.
Ce coté « aventureux », « technique » et un peu « suspens » aussi.
Je la trouve meilleure que la partie 3 par exemple, dont je trouve la mélodie trop prévisible.
Les parties 1 et 4 sont aussi magnifiques, bien évidemment.