Du synthé « monacal ». Jamais Vangelis n’est allé aussi loin dans la rencontre du chant baroque et du synthétiseur. Rien à voir avec le film du même nom, ce disque est très peu hollywoodien. Cette symphonie électrique en 6 mouvements fonctionne comme un labyrinthe avec de multiples thèmes musicaux. Voici une ébauche succincte de chaque morceau.
N°1 : Arpégiateur et choeurs classiques, très amples, avec un moment de calme à une voix entourée de deux montées très brutales.
N°2 : Lente procession de synthé, puis psalmodies, pas désagréable.
N°3 : Le morceau le plus disparate, qui démarre un peu comme un « Chariots de feu » aux sonorités plus inquiétantes. Il se développe avec de multiples rebondissements, sorte de « rhapsody in dark », entendue au sens plus Queen que Gerschwin.
N°4 : Cela devient « space » : interminable séance de psalmodies en latin (8’46), soutenue un motif répétitif et une basse acoustique. Qu’est-ce que les moines ont à voir avec le thème du masque ? C’est l’origine du titre de ce commentaire.
N°5 : commence comme le mouvement N°1 accéléré, mais ses arpèges se concluent dans un magma synthétique véritablement délirant. Il reprend au milieu un rythme plus carré et un chant soprano très agréable à l’oreille.
N°6 : Le CS80 de Vangelis effectue un crescendo auquel répond un choeur masculin, pour finalement réatterir en douceur sur le thème du mouvement N°1. C’est un des Vangelis les plus hermétiques.
Je conseille Mask aux amateurs de musique classique qui voudrait goûter au moins une fois à de la bonne musique électronique.
Lire aussi : Article sur Vangelis et le synthétiseur
27 août 2007 à 17:14
Je suis un fan de cet album, sombre, magique et envoutant… Comment écouter ce album ? La nuit, poser la galette dans le lecteur cd, prenez votre télécommande, éteignez la lumière puis appuyer sur play ! Laissez vous submerger par les envolées Vangelisienne !!!
..:: webmaster ::.. Musique de nuit, je suis complètement d’accord avec vous !
12 février 2012 à 12:48
j’ai rencontré « MASK » au début des années 80. Déjà fan de Vangelis, j’ai découvert une musique inquiétante mais tellement envoûtante. Au fur et à mesure des écoutes elle devient du plaisir. Je la redécouvre à chaque écoute si tant est que je ne la mette pas en boucle. Ce n’est pas une musique d’ambiance mais au contraire quelque chose que l’on doit écouter. Je partage l’avis sur le coté labyrinthe. J’ai toujours le vinyle (33T) mais je me suis payé la version numérique pour l’écouter sur les appareils modernes. d’ailleur j’en ai fait de même avec Albedo 0.39, qui est aussi à découvrir.
29 octobre 2013 à 0:22
Un petit coucou, il est 23.22 et j’écoute cet album pour la seconde fois ce soir. Envie de partager ce moment avec vous