Tangerine Dream – Ricochet (1975)

Tangerine Dream - Ricochet (1975) dans CD / Tangerine Dream 21WXQRZT2YL._AA180_

..::Critique rédigée par Etiennefroes::.. Ricochet se situe à une époque mythique pour les fans de Tangerine dream. C’était le temps où ce groupe allemand enfermé en son QG qui se trouvait à Berlin, Swasbischen strasse, passait des heures à expérimenter des sons sur leur matériel électronique. Il s’en suivait un album ou bien Tangerine dream se décidait à se lancer sur la route pour des tournées mémorables.
Sur scène, ces musiciens allemands improvisaient à chaque concert, se servant de la pratique de leur laboratoire de Berlin. La gestion du matériel électronique n’était guère aisée en nécessitant d’interminables réglages. Se lancer dans un concert dans une telle situation était risquée et les musiciens était perpétuellement sur une corde raide. Tangerine dream était alors connu pour sa maîtrise de son équipement, ce qui lui valait le titre de technocrate des synthétiseurs.

Pour réaliser ce disque, Tangerine dream s’est attelé à écouter une cinquantaine d’heures de sa tournée en France et en Grande-Bretagne pour en retirer ce qui était pour lui le meilleur. Il en est sorti des extraits de concerts de Bordeaux et Londres. A noter que la photo de la pochette a été prise par Monique Froese à côté de Bordeaux.

Pour beaucoup de fans, ce disque est un chef d’œuvre. Combien d’auditeurs ont été envouté par la musique qui sans cesse rebondit.

Ce disque a été remasterisé en 1995 par l’éditeur Virgin. Si le son est meilleur, il y a néanmoins une différente notable qui fait perdre un peu de poésie à ce cd. En effet dans la version d’origine, au début du deuxième titre ricochet 2, on entend un claquement de deux mains destiné à donner la mesure au musicien au clavier, or dans cette nouvelle version, celui-ci a disparu.. Peut-être que ce claquement à été considéré comme un bruit distordant ?


> Composition du disque

 

  1. Ricochet, Part One (17:02)
  2. Ricochet, Part Two (21:13)


> Musiciens et instruments

 

 dans CD et Vinyles..::Critique rédigée par jeanbatman::.. Ce sont deux longues pistes psychédéliques qui sont proposés ici, en direct. Je salue l’intention artistique, mais la question de leur intensité émotionnelle est ouverte. Alternance de moments calmes (quelques couleurs japonisantes agréables), et de boucles rythmiques qui tiennent parfois en trois notes, Ricochet ne rebondit moins qu’il ne se répète.
La batterie est la plus ornementale qui soit. On regrette le départ du groupe de Klaus Schulze. La piste 2 ressemble vraiment beaucoup (à l’exception de quelques mesures au milieu, qui possède des accents plus modernes) à la première moitié de la piste 1. En abandonnant le riff de guitare au cours de la piste 1, Tangerine Dream glisse progressivement vers une boucle d’arpèges électroniques, cantonnés dans les aigues.
Difficile de rentrer dans cette musique froide et intellectuelle. Leurs albums studio offre un son plus varié et souvent plus chaleureux.

Lire aussi : La fiche wikipedia de Tangerine Dream

5 Réponses à “Tangerine Dream – Ricochet (1975)”

  1. Markus Dit :

    merci de l’avoir mentionné, et je pense personnellement que cet album mérite plus d’attention, je ne trouve cette musique ni froide ni intellectuelle.
    Je le trouve au contraire plutôt chaud, organique et imprévisible, un album surprenant et puissant, car il a été enregistré quasi-d’une traite en public.
    Malgrés quelques rajouts en studio (informations qui avait été révélé bien plus tard).
    Evidemment c’est beaucoups moins mélodieux que Jarre en général, ou si l’on compare avec son succésseur « stratosfear » et aussi sont prédecesseur dans une moindre mesure « Rubycon » dont le théme avait été utilisé pour le générique TV de l’avenir du futur.
    C’est une masse sonore en fusion, une sorte de peinture sonore évoluant dans des tons mineur, soutenu le plus souvent par des séquenceurs moog implacable (peut-être est ce le coté froid?) mais tous ces artistes utilise les synthés et les séquenceur (Je pensait a Equinoxe partie 6 mais 3 ans plus tard)
    tissant de courtes figure rythmique en spirale entrelacées de manière très sauvage mais aussi subtiles et progressive, je donnerais une mention spéciale a Chris(topher) Franke qui était particulièrement dédié a cette tache rythmique, a remplacé la batterie et la basse par la machine et des mains comme un esprit habile au mise en forme sonores.
    Edgar Froese étant plus présent comme une sorte de chef d’orchestre, poussant vers la direction suivante et menant les structures du morceaux vers ce que nous découvrons. C’est bien sûr aussi l’apanage des thèmes (mélodies) aussi assurées par Peter Baumann, l’autre acolyte qui étais aussi essentiel dans cette première période Virgin de TD, qui a popularisé le groupe.
    Ne perdons pas de vue, la difficulté a l’époque de se présenter sur scène avec ses machines impressionnante et des les maitriser pour leurs faire se que nous entendons ici. Pas programmable, accordage instable, nécessité de tout recablé pour retrouvé les sons, en bref… vraiment une galère.
    C’est pourquoi je dirais tout de même, Chapeau bas, messieurs, y avait du boulot de fait, ainsi qu’un concept et une idée réalisé.
    L’impression de cet album est effectivement orientalisante, par le coté pentatonique des harmonies, il y a aussi des touches de guitares electrique, mais qui sont ici plus difficilement perceptibles tellement le timbres a été « bidouillé » qu’elle est méconnaissable.
    Ainsi qu’une joli introduction presque acoustique sur la partie 2, avec du piano et de la « Flute »… tiré du mellotron.
    Puis l’arrivé du séquenceur nous emmène sur la vague ou dans le vaisseau intersidéral! c’est ma face préféré.
    Cet un Album qui permet aussi de (Re)découvrir la sonorité puissante, et même chaude!! et compacte du Moog (modulaire IIIC ou IIIP étendu), malgrés les avis divergents, s’il en faut… également plusieurs EMS synthi A et le VCS 3 tellement connu aussi avec JMJarre, et bien sûr les mellotrons.
    On peut aussi découvrir l’ancêtre des Synthétiseur PPG, ici un modèle analogique de base probalement monophonique (on est loin encore du fameux Wave 2 semi-digital tellement populaire au début des eighties) utilisé par Froese sur cet Album.

  2. pluton Dit :

    bonjour,

    j’ai une question technique. J’aimerais savoir avec Synthétiseur est réalisée la séquence qui suit le solo de piano en début de face 2, il me semble

    merci

  3. ozzy Dit :

    ricochet ! un monument! le pieds…. ozzy!

  4. luc Dit :

    « musique froide et intello », nous n’avons pas les mêmes conception de la musique…NO COMMENT

  5. Gekkow Dit :

    Peu Importe avoir la même conception de la musique ou pas, ce RICOCHET est un monument de la musique de cette époque.

    Pourtant j’écoute aussi du rock, du hard, du latino, du folk, du progressive rock de la variété FM et du classique, entre autre ,mais « l’école de Berlin » des Tangerine Dream, Klaus Schlze et autres Kraftwerk, bien avant Jean Michel Jarre ne peut être ignorée… qu’on le veuille ou non.

    RESPECT.

    Gordon Gekkow

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