23/11/2007 : NB : Suite à une polémique sur sa virulence et son manque de fond, cet article sera entièrement réécrit prochainement.
Un beau gâchis. I monster est un duet d’anglais qui donne dans le trip-hop. Neveroddoreven est leur deuxième album. Le style est celui de l’électro-minimalisme. La structure des morceaux est simplissime : entrée plus couplet chanté ‘pour de vrai’, suivi d’une mélopée électronique crispante (2, un beau gâchis, 8, 11), ou alors voix synthétique tout du long, à la Daft Punk, mais moins bien : 1 (un vulgaire copier-coller du générique de Supercopter), 3 (musique d’une pub pour une voiture), 5 (totalement anodin), 6 (qui exploite une large gamme de dissonances), 13 (qui se veut futuriste, mais dont le son est aussi laid qu’un grésillement d’un portable), 14 (le solo final se compose de 4 notes, là au moins ils ne se sont pas mouillés !).Seuls morceaux structurés au milieu de cette soupe : ‘The backseat of my car’, hommage assez efficace à Kraftwerk, et Everyone’s a loser, qui possède une mélodie carrée plutôt agréable.
Ajoutez quelques morceaux instrumentaux plus ou moins convaincants : 7, 12 (un air de fête foraine, rigolo mais sans plus). Vous l’aurez compris, il est pénible d’écouter ce disque d’une traite. Au deuxième degré à la rigueur, mais ensuite on laisse sagement le disque au repos sur une étagère. Qui plus est, je n’avais pas remarqué en l’écoutant distraitement, mais ce disque contient une belle fréquence de fausses notes. Économisez vos euros pour acheter un Air, eux en revanche, ils connaissent leur solfège.
Critique publiée par Jean-Baptiste H.
> Avant réécriture, je voudrais savoir ce que les internautes pensent de cet album:
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1 novembre 2007 à 20:39
.. Je suis tombé par hazard sur votre site et sur la critique de Neveroddoreven. Votre site semble bien fait, il me semble aussi que vous connaisez bien votre sujet.
Cependant je trouve la critique de l’album Neveroddoreven assez dure ! Et s’il ne s’agit pas de rejetter celle ci, j’aimerais dire que cette critique ne rend pas compte de la qualité de cet album. Sans être à même de déceler les fausses notes ou ce qui semble être des dissonances, je pense que la critique est manifestement subjective et d’une certaine manière injuste voir autoritaire !… Une déception, peut être parce que le critique s’attendait à autre chose… Mais toujours est t’il qu’on a le sentiment à le lecture des propos, qu’il s’agit de réaliser une Démonstration ! …. (au critique maintenant) Vous dites ça, ça ressemble à ça ! ça c’est pas bien ! ça ça ressemble à ça mais en moins bien ! ça ça me crispe ! ça c’est une voie synthétique tout du long ! ça c’est une musique de pub ! ça c’est laid ! … bref des commentaires subjectifs et de simples jugements de valeur.. mais quelle est la démonstration que vous promettez ? Je vous lit et j’écoute l’album … Personnellement je ne retrouve aucune des mauvaises sensations que vous décrivez ! Il y a de la marge entre ce que vous dites et ce qui « est » … Pour ma part je le trouve pas si mal cet album et je ne m’attèle nullement à l’expiquer … le jugement des goûts est trop complexe et l’on s’y fourvoit ! Peut être vaut il mieux dire qu’il n’est pas à votre convenance, pour telle ou telle raison qui vous est propre … sans chercher à y induire des jugements de valeur qui ne sont que trop présomptueux.
..::Webmaster::.. Votre commentaire est très dense. Mais je me vois mal répondre à tous ceux qui critiquent mes critiques, sinon ce serait enclencher une machine infernale. Simplement, je ne cherche à faire aucune démontration, et les deux points de comparaison (Air et Daft Punk) que j’ai pris me paraissent, mais je peux me tromper, tout à fait pertinent pour juger de la qualité cet album. J’indique des lacunes de composition, et j’y ajoute mon ressenti personnel (écoutant essentiellement du trip-hop à l’époque où je rédige la critique). Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je vous encourage à ancrer votre propre critique quelque part sur la blogosphère, si cet album vous a plu. En tous cas, vous avez la plume pour !
7 novembre 2007 à 7:06
Bonjour !
Je viens de lire votre critique, et je ne partage absolument votre avis, c’est une chose qu’on ne peut pas critiquer. Question de goûts.
En revanche, les groupes auxquels vous faites référence sont loin de correspondre aux influences qu’on ressent à l’écoute de ces titres.
Petit détail, l’effet de voix qu’on entend semble aussi souvent très proche du correcteur tonal poussé à bout (Tels que ceux de TC Helicon) et pas seulement du vocoder. Passons, ce n’est qu’un détail dont nous n’avons que faire.
Vous comparez certains titres à du Daft Punk, alors qu’on est ici plus proche de la new-wave (et je ne parle pas de la new-wave dont les grandes radio ont essayé de nous gaver mais de celles que les véritables amateurs de ce genre ne trouvent plus que sur de vieux vyniles ou quelques cassettes), du krautrok et de l’electro minimaliste.
Ce minimalisme est d’ailleurs à la base de ces mélodies simples que vous semblez reprocher. Simple mais efficaces et qui transmettent une émotion, plutôt que de faire dans la démonstration technique sans intérêt.
Vous semblez reprocher des « fausses notes » à la 6 (Heaven, ou peut être Who is she), qui sont plutôt des jeux sur les dissonances (et sur le detune des oscillateurs d’un synthé) très bien conçus; et ce sont pour moi les deux morceaux qui dégagent le plus d’émotions de l’album. Et les paroles sont assez belles.
Comme je le disais, on y rejoint cette forme de minimalisme dans une « béatitude » volontaire, un côté enfantin qu’il n’est pas si facile à composer que ça.
Il y a une incitation à créer un sentiment de rêverie, et les rêves sont connus pour avoir des détails flous ou incohérents, ce que I monster réussit à mon goût à merveille.
J’ai l’impression que vous ne le percevez pas dans l’album. Hélas, tout le monde n’est pas à même de le percevoir.
Quand au solfège, vous avez là une vision bien restreinte de la musique. Il y a déjà bien longtemps que l’on explore les dissonnances, les musiques atonales. Ecoutez donc Interstellar Overdrive de Pink Floyd, Cabaret Voltaire, ou même Kraftwerk (dont vous parlez), dans leur période expérimentales lorsqu’ils jouaient avec des flutes et des guitares (Sans parler de certains morceaux de l’album Radioactivity).
N’oubliez pas une chose, la musique, ce n’est pas qu’un ensemble de sons qui doivent être bons et des notes qui doivent correspondre à telle gamme. La musique, c’est avant tout de l’émotion, un message.
Je trouve dommage qu’à aucun moment, vous n’ayez fait part des appels pourtant très clairs qui sont fait aux musiques 60′s dans l’album.
De même l’album est essentiellement, et très sciemment composé de samples fait pour nous interpeller et à aucun moment vous n’en parlez (que ce soit en mal, en bien ou de façon neutre), ce que je trouve bien dommage pour une critique d’album.
A mon goût, ce que cet album possède, et que beaucoup de productions électroniques n’ont pas, c’est d’être vivant. Une vie que je trouve même absente dans Air, ne vous en déplaise.
Mais comparer I monster à Daft punk et Air, c’est pour moi comme vouloir comparer une cafetière avec une tondeuse à gazon et une antenne satellite. C’est pourquoi je me permet de dire que ce n’est donc absolument pas pertinent pour pouvoir juger la qualité de cet album.
Je pense tout simplement que I monster vise des influences musicales qui ne sont pas les vôtre, d’où votre difficulté à l’apprécier.
Je ne juge pas le fait que vous n’aimiez pas l’album, mais j’ai la nette sensation que vous avez visé complètement à côté de ce que l’album est. Un peu comme si un amateur de Hard FM tentait une critique d’un album de black metal.
..::Webmaster::.. Votre propos est très instructif, et je promet de réajuster mon propos dans une nouvelle version prochainement. Les éléments que vous m’indiquez sont très pertinents, j’en tiendrai compte prochainement, sous une plume moins sévère. Mise en perspective et aspects généalogiques de cet album aurait sans doute à être intégré à ma critique. Merci du respect (pas d’animosité) que vous manifestez vis-à-vis de ma critique, et des points précis que vous soulevez.
16 novembre 2009 à 19:38
Je rejoins les deux commentaires précédents. Personnellement, j’ai beaucoup aimé cet album qui est un « monde » à lui tout seul, à l’instar d’un « oxygène » de Jarre ou d’un « moon safari » d’Air. Tous les goûts sont dans la nature, dans la mesure où ils s’expriment avec respect comme c’est spécifié ci-dessus!
..::Webmaster::.. Il va falloir que je le refasse cet article. Vraiment.