Il en va de même pour la différence entre un son analogique et un son numérique qu’il y a en a entre un dessin réalisé sur papier et un dessin réalisé par ordinateur. Le résultat est, dans le premier cas, plein d’imprévus, l’autre donne un aspect lisse et mathématique.
C’est pour cette raison que la restitution de la chaleur et l’imprécision des premiers albums (jusqu’à l’album chants magnétiques à peu près) est si compliqué dans les mixages modernes type Aero. L’obsolescence des sons analogiques va s’accélerer avec la massification des banque de sons numériques, et ces sons sont l’objet d’un culte assez particulier, culte qui trouvera son expression sa plus caractérisé dans l’album Oxygène 7-13, qui marie sons analogiques et numériques.
Voici ce que Jarre déclare à Home Studio Recording en 1997 au sujet des synthétiseurs analogiques :
Les premiers synthés analogiques, qu’est-ce qu’il y avait d’intéressant ? C’est pas seulement le fait que c’était analogique. C’était analogique, le son était très bon parce qu’il y a des synthés analogiques qui sont… Souvent les synthés analogiques dont on parle aujourd’hui dans la dance music sont considérés comme des instruments classiques de la dance music, mais qui étaient quand même des merdes au départ, qui étaient des trucs qui étaient pas bons, on le sait bien. Ce n’était pas des ARP 2500, des Minimoog ou autres, qui étaient des sons qui étaient carton-pâte. Mais ça, avec la distance, ça devient intéressant parce que ça devient kitsch.
Lire aussi : l’article sur la distinction numérique/analogique sur le blog des synthétiseurs de LukeKenobi.
29 juillet 2007
Instruments électroniques, JMJ en débat