La confirmation d’un grand talent. Deux disques plus loin que Tubular Bells, Oldfield signe ce qui est selon beaucoup son meilleur disque. Court (36 :41 seulement), empruntant la même structure que son illustre aîné, c’est-à-dire 2 plages de 19 et 17 minutes. Ommadawn correspond au moment où Mike Oldfield perd sa mère, avec laquelle il a une relation très difficile. Ce disque, croisée d’émotions contradictoires, mêle influences celtiques et africaines, avec l’utilisation de nappes synthétiques. Sur Ommadawn, on rencontre nombre d’instruments traditionnels, dont la cornemuse (jouée par Paddy Moloney) et des flûtes, mais également énormément de synthétiseur.
La guitare électrique de Mike Oldfield est tour à tour rythmique et mélodique, ralentissant ou accélérant les transitions entre chaque sous-partie, qui contient son propre thème. Les percussions empruntent beaucoup aux rythmes tribaux africains. La première partie est globalement plus sereine et plus enjouée que la deuxième, elle a aussi une couleur plus psychédélique, qui débouche sur une apothéose en chorale guitare-voix à couper le souffle. La deuxième partie démarre à un tempo très lent dans une atmosphère lourde, entrecoupé de passages délicats à la guitare acoustique, à la cornemuse à la flûte.
C’est l’un des rares disques (à part le très anecdotique Heaven’s Open, de 1991) où Mike Oldfield chante, dans la partie 2, « On Horseback », un air en forme de comptine sur le thème des chevaux, sa passion récente.
Avec Ommadawn, Mike Oldfield dépasse le cadre strict du rock progressif pour défricher un nouvel univers, qu’on nommera ultérieurement la world music.
Lire aussi : Mike Oldfield et le synthétiseur.Critique rédigée par Jean-Baptiste H.
27 septembre 2007
CD / Oldfield, CD et Vinyles, Disques 70's, Mike Oldfield, Rock progressif