Brian Eno – My life in the bush of ghosts (1981)

Brian Eno - My life in the bush of ghosts (1981) dans Brian Eno 6175T5V1XHL._AA240_4etoiles.gif My life in the bush of ghosts est un de ces titres ésotériques qui sied à l’élégant Brian Eno. Peter Saville assure la direction artistique de la pochette d’origine.

On pourrait le traduire par Ma vie dans un buisson de fantômes, qui est le nom d’un roman d’Amos Tutuola. Ce fruit de la collaboration entre David Byrne (leader des Talking Heads) et Brian Eno ne ressemble à rien de connu à l’époque. La technique du sampling est aussi neuve que l’est une voiture en bout de chaîne. Eno tire part d’un nouvel instrument fort coûteux, le Fairlight CM-I (qu’on peut apprécier pleinement dans «Very, very Hungry»), pour restituer des sons – le plus souvent, des voix – dans divers désordres et tonalités. On trouve donc, outre des speakers de radio, des chanteurs libanais, égyptiens, et même des prédicateurs évangélistes sur le même album ! Ou comment jeter un pont entre l’Amérique et l’Afrique… Juxtaposition totalement inédite pour ce début des années 80. Si diverses voix se chevauchent sur des rythmes tribaux, c’est que la part rythmique est prépondérante pour Byrne, qui a convié un certain nombre de musiciens blacks pour assurer les percussions. La World music, si elle n’existe pas encore à cette époque, est certainement sur les rails de l’audacieux duo.  
Le morceau le plus déjanté de l’album est sans doute « Come with us », un collage de sons à la lisière de la musique concrète.
Un album qu’il serait absurde de réduire à sa dimension expérimentale, tant il déborde sur bien de genres différents, bien commerciaux, ceux-là.

Pour les 25 ans de ce disque, une version remasterisée avec sept pistes supplémentaires a été éditée.

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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Une réponse à “Brian Eno – My life in the bush of ghosts (1981)”

  1. Frank Boisgontier Dit :

    Un disque énorme et hors d’âge, inclassable, pop et expérimental. J’aime particulièrement le titre « Regiment » sur lequel le chant d’un muezzin est repris par une guitare électrique, le tout étant accompagné d’une rythmique batterie / basse métronomique et de quelques fioritures électroniques discrètes… c’est de toute beauté !

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