I Robot est la deuxième des dix collaborations d’Alan Parsons avec Eric Woolfson. Le disque est une interprétation très libre des nouvelles d’Isaac Asimov, I robot. N’ayant pas de droits sur l’œuvre originale, ils se sont contentés d’illustrer musicalement les relations psychologiques entre les robots et les humains. Ce disque particulier en fait un contrepoint au disque The Man machine de Kraftwerk. Le morceau-titre est en lui-même étonnant : Une courte intro psychédélique et des bandes magnétiques passées à l’envers, viennent se fondre dans une orchestration « pop ». Stuart Tosh et sa batterie alerte prenaient le relais. Un certain nombre d’artistes trance reconnaissent dans l’audace inaugurale de l’album une filiation directe.
> Le concept-album
La structure de l’album est étrange puisque tous les morceaux n’ont pas la même durée, et qu’ils s’enchaînent avec souplesse, comme chez Jarre, mais contrairement à lui, le disque contient d’authentiques chansons, qui exalte des sentiments très élevés (ce qui se ressent jusque dans la hauteur des voix). Ian Bairnson collabore quant à lui plus ponctuellement aux parties de guitare électrique les plus complexes.
Une foule de chanteurs intervient sur l’album. On peut citer Lenny Zakatek, Jaki Whitren et Peter Straker, mais la magie des arrangements fait que l’oreille arrive à extraire de cette multitude une cohérence sous-jacente. Mélodies soyeuses (Day after Day), riffs funky (Breakdown, The Voice) avec des arrangements d’orchestre (Some other time) signés , le tout relevé par des complaintes de guitares délicates jamais démonstratives. On voit aussi se déployer de magnifiques chœurs synthétiques.
> Conclusion
Donc, plutôt que de vous précipiter sur les best-of de ce duo, prenez le temps de découvrir les charmes cachés de cet albums, où, pour des raisons assez identique, à son prédécesseur, le sublime « Tales of Mystery & Imagination ». À noter qu’une version enrichie de versions instrumentales des morceaux sus-nommés et d’un morceau-medley de l’album, mais je nai pas pu me procurer ce disque dans l’immédiat.
> Track-list de la version basique
1. I Robot (et cette intro mythique)
2. I wouldn’t want to be like you
3. Some other time
4. Breakdown (défini clairement le style qui fera ultérieurement le succès d’Eye in the Sky)
5. Don’t let it show (morceau explicitement romantique)
6. The voice (Le morceau le plus marqué 70′s, guitare cocotte et hi-hat, ce qui ne le rend pas désagréable pour autant)
7. Nucleus (morceau le plus planant et le plus beau de l’album)
8. Day after day (une courte intro très en avance sur son temps)
9. Total Eclipse (ce morceau symbolise la disparition de l’humanité, et est d’une facture néo-classique)
10. Genesis Ch.1. V.32 (prise en main des robots, reprise ralentie du morceau-titre très réussie)
> Ressources sur le web
- Réf : le site officiel, en anglais.
- Portrait d’Alan Parson’s Project
3 décembre 2009 à 11:48
Rien que pour l’instrumental « I Robot », un morceau incroyable (avec effectivement une nappe synthétique magnifique en intro), il faut effectivement posséder cet album.