Oxygène in Moscow fut le premier DVD publié par Jarre. Il retranscrit le méga-concert de Jarre à Moscou en 1997, pour le 800ème anniversaire de la ville. Il a mis du temps à sortir en France. L’édition française est produite par l’allemand « in-aukustik » (un comble pour un concert majoritairement synthétique !), sous la référence INAK 6071 est sortie en 2007, dix ans après le concert !
> La forme
La pochette est assez quelconque, avec une représentation de la harpe laser sur fond d’université de Moscou. Le menu principal est illustré par un joli photomontage de lunettes rondes renvoyant des images du concert, et une courte boucle de Souvenir de Chine. Il comporte quatre parties : Le concert, la Track-list du concert en deux volets, les paramètres audio (Stereo DCM, Dolby Digital et DTS 5.1) plus le bonus dont je dirai davantage en fin d’article.
Côté son, c’est impeccable, comme d’habitude, le DTS surround remplit son office. Petit reproche qu’on peut faire au DVD, les sous-titres ne sont qu’en anglais, ce qui n’est pas gênant en soi, mais un peu cavalier (surtout au prix où sont les DVD !). Quand au format d’image, il est en 4/3 simple. Mais rentrons dans le concert à proprement parler maintenant, si vous le voulez bien.
> Le fond
Le discours du maire de Moscou et le passage des avions Sukhoi sur illustration sonore d’Oxygène 12 témoigne bien du fort sentiment identitaire de ce pays. L’editing a été fait à la serpe : les pauses entre les morceaux ne respectent pas le timing originel du concert. D’ailleurs, il y a pas mal de décalage dans les prises de vues (d’un plan à l’autre, vous verrez Jarre avec ou sans lunettes, par exemple. Ceci dit, pour rendre compte de l’ambiance, des plans sur les participants de ce concert gargantuesque permettent de saisir l’atmosphère de liesse que les moscovites ont réservés au musicien français, entre yeux émerveillés et transe collective. Le réalisateur a choisi de privilégier les plans serrées sur les jeunes russes (souvent aux traits charmants) des premiers rangs. Les russes sont de très grands fans de musique électronique, en témoigne le succès de Didier Marouani là-bas dès le milieu des années 80. Les images larges parviennent à embrasser la silhouette imposante du bâtiment de l’université, et l’on profite du spectacle des feux d’artifice et des projections lumineuses sur sa surface. L’impressionnante séquence que celle où Jarre demande un moment de silence à la foule compacte au pied de l’université à la mémoire de la Princesse Diana, une de ses amies personnelles, est bien rendue. En revanche, le moment où Jarre fait intervenir les cosmonautes de la station Mir est présenté de manière un peu trop fugitive à mon goût. Notons également la confusion qui entoure les moments de traductions en russes des propos en anglais de Jean Michel.
L’ensemble des morceaux qui ont été exclus de la vidéo est conséquente (près de la moitié du concert). Ethnicolor 1, Chants magnétiques 2, Equinoxe 4 et 7 et Chronologie 4 et 6 (réduit à illustrer les crédits en dernière piste) ont été retirés du DVD, laissant la part belle aux titres d’Oxygène (4, 7, 10, 11, 12 et 13), sauf les magnifiques parties 2 et 8. Jarre arbore un béret flanqué d’une étoile, et prend visiblement beaucoup de plaisir sur scène. On voit convenablement les musiciens de Jean Michel Jarre s’exprimer, et même certains gestes qu’ils destinent à la régie son n’échappent pas non plus aux cadreurs.
> Le bonus
Le documentaire bonus, “The Making of Oxygen Moscow”, de l’anglais Aubrey Powell, est d’une bonne qualité. C’est une version raccourcie de « Making the Streamroller fly », de 1997. On y aperçoit des préparatifs du concert, des interventions de l’équipe de production et les techniciens. Parmi ceux-ci, deux interventions de Michel Geiss (sur Oxygène et Jarre lui-même). En intro du documentaire, quelques notes de Calypso 2, des images de Rendez-vous 2, et Jean Michel se promène dans la ville et dit quelques mots des moscovites.
Il est aussi question du méga-concert de Houston, avec le témoignage de Francis Dreyfus, son ex-producteur. Arthur C. Clarke parle de son admiration pour Oxygène et Equinoxe. De son côté, Jarre confie que 2001 Odyssée de l’espace, l’a beaucoup influencé, et on comprend alors que le lien avec la station Mir est d’une grande importance pour ce passionné d’espace et de science-fiction.
Mark Fisher, le concepteur visuel de la plupart des spectacles du lyonnais, compare Jarre au sculpteur Christo. Jarre, lui, se remémore Pierre Soulages exposant à Paris, et de sa conception de la musique en textures superposées. Jarre rappelle que l’un des premiers instruments électronique est l’œuvre d’un russe, Léon Theremin, qu’on voit jouer en 1928. Images de répétitions. Enfin, Fiona Commins, son attachée de presse, sa fille Emilie et David Jarre font chacun son éloge et pointe son côté perfectionniste.
> Titres du DVD : Intro (Oxygène 12)
Pour me résumer, ce DVD vaut vraiment le coup, car il transcrit le dernier concert de Jarre en configuration « groupe de rock » disponible à ce jour. Des moments d’intenses improvisations sont réparties sur tout le concert, et la coordination entre musique et effets de lumière est absolument parfaite. Si tous les titres ne sont pas représentés, loin s’en faut, les intreprétations magistrales de morceaux comme Oxygène 11 et 12 (notamment avec une prestation de batteur de grande classe), et des morceaux rares tels Chats Magnétiques 1 et son intro très « Pink Floydienne » sont des incontournables.
22 novembre 2007 à 10:26
Effectivement, bon DVD live. Cependant, les illustrations sont celles de la VHS (de 97?) et du DVD (du 02.03.03) des édition IMAGE entertainment et pas de la version 2007 (dispo à la FNAC d’ailleurs).
J’ai les deux versions et pourrais les comparer si tu le veux
Steeve
..:Webmaster::..Je suis preneur de toutes les infos, tant que ça reste clair pour tout le monde, pourquoi pas.
3 décembre 2007 à 19:25
etonnant soit il!! j,ai pas encore fait aquisition de se dvd du concert de MOSCOW ,j,ai plutot privilegié les 3 formats des 30ans d,oxygene mais ça viendra! stephane
24 décembre 2007 à 1:04
Ce DVD est sorti bien avant 2007, je ne comprends pas pourquoi je lit 10 ans après …
J’ai acheté ce concert en 2001 ou 2002.
C’est vrai qu’il manque pas mal de musiques et non des moindre, c’est décevant ! mais bon ça reste un bon concert.
Derriere mon DVD, il est inscrit NBD TV.