Cerrone – Supernature (1977)

Cerrone - Supernature (1977) dans CD / Divers 9d73793509a0e5c045e15110._AA240_.LGrace à la magie de l’écriture, je vous emmène pour un voyage dans le temps dans la fin des années 70. C’est l’époque du disco triomphant, et, cocorico oblige, il faut signaler le remarquable talent de Jean-Marc Cerrone, qui a su ajouter une note française au concert de productions de l’industrie américaine de ce style flamboyant. Aujourd’hui on mesure mal l’impact réel de ce courant musical sur les jeunes générations, et son rententisssement économique considérable.

Après le succès de son premier album (Love in C Minor) en tant que compositeur et interprète, Cerrone et l’ingénieur du son Alain Wisniak signe un autre album majeur du disco : Supernature, qui est sur-titré « Cerrone 3 ». À l’origine percussionniste et batteur, le parisien a su mettre ses pas dans ceux de Giorgio Moroder, pour développer une musique explicitement dansante, et surtout sensuelle à souhait.

Avec un super-succès, (10 millions d’exmplaires vendus à ce jour) Supernature contient, outre le morceau-titre, un autre classique : Give me love. Groove frénétique et gimmicks électroniques. L’équilibre de Supernature tient d’une part au « concept » central de l’album : la création d’humains mutants, qui remplacent le genre humain, et la continuité extatique de deux faces de l’album. À cet égard, les curieuses images de la pochette renvoient à cette époque de libération sexuelle, et d’explosion des clubs de vacances (Cerrone a initié les dance-floors au Club Med, sous la houlettre de M. Trigano). 


> Une galerie de tubes

Supernature est une pièce épique qui exploite le synthétiseur et les nappes soit comme premier ou comme arrière-plan, avec de chaudes voix féminines, et des transitions internes remarquables. Le charleston permet de réaliser le passage de l’un à l’autre. Sweet drums permet à l’artiste de descendre agilement des toms de batterie, avec bruits de souffle, jusqu’aux crashs finaux. Le morceau suivant, In the smoke, est mon préféré sur l’album : Légèrement kraftwerkien, ses courtes mélodies et son assise rythmique telle un battement de cœur permet une descente du rythme cardiaque avant d’attaquer le nouveau marathon dansant que constituent les sept minutes quarante-deux de Give me love, et ses imparables percussions, ses breaks de « tueur », et sa guitare de « freak ». Love is here poursuit l’œuvre dansante de l’ensemble avec une orchestration toute aussi riche, ses chœurs suaves et sa ligne de basse ondoyante. Le disque se conclue d’une manière éloquente par les élégantes sections de cordes de « Love is the answer », et ses sous-parties au son californien si caractéristique (alors que l’album a été enregistré à Londres).  Cerrone signe incontestablement un album plus homogène que ces deux précédentes tentatives, avec de belles imbrications de parties lentes et plus rapides. Les américains n’en croiront pas leurs oreilles, si bien qu’à la découverte, Cerrone ira illico mixer dans les plus grands clubs de l’époque. En tous cas, malgré quelques lourdeurs de style, le jeu est fluide et l’habileté des arrangements est patente. Supernature est un excellent disque, remixé depuis par les meilleurs DJ du monde, dont Joachim Garraud. 


> Track-list :

  1. Supernature (9:45) et son clip délirant http://www.dailymotion.com/video/bbOYFhicUCVZXhG0k
  2. Sweet Drums (2:40)
  3. In the Smoke (5:35)
  4. Give me love (7:42)
  5. Love is here (2:23)
  6. Love is the answer (5:51)

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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9 Réponses à “Cerrone – Supernature (1977)”

  1. Frank Boisgontier Dit :

    Eh oui… tout ça pour finir juré du télé-crochet « X Factor » sur W9. Parfois, ça n’est pas très beau de vieillir…

    ..::Webmaster::.. Paf ! Voilà pour l’incroyable talent de Cerrone !! :)

  2. Melotronic Dit :

    Et oui moi aussi cela m’a choqué de voir que ce musicien que j’ai tant écouté se fourvoie dans cette émission.

    Et que l’on ne me fasse pas croire qu’il a besoin d’argent …

    A quand les supermarchés ?

  3. Michel Dit :

    Moi je crois savoir, Il fait un peu de tele (il en a jamais fait d’ailleurs!) pour promouvoir le prochain concert qui aura lieu à la DEFENSE en debut juillet …

    Apparemment c’est une concert gratuit sur le theme de SUPERNATURE.

    AVEC LES DAX RIDERS !!! ok, pk pas…

    ELECTRO-SYMPHONIQUE !!! Ca c’est original…

    Impatient de voir ca

  4. Frank Boisgontier Dit :

    Faire de la promo, soit, c’est nécessaire et légitime, mais de là à aller jusqu’à être membre du jury d’une émission aussi pourrie, il y a un monde, quand même… En faisant ça, il se range au niveau des ringards qui n’ont plus d’autre choix que de faire membre du jury de ce genre d’émission (i.e. Lio et Sinclair dans la « Nouvelle Star ») pour exister vaguement.

  5. luc Dit :

    Pour en revenir au sujet c’est a dire l’album SUPERNATURE il reste une belle galette electro-disko, sequenceurs et synthetiseurs en avant, pas mal du tout …

  6. fabrice baudinot Dit :

    Un nouvel album est en vente sur le site vente-privee.fr

    http://fr.vente-privee.com:80/VP4/_sales/CERRONE1/catalog/FR_8A1525X510/ikDirId526742.aspx

  7. Mmarkus Dit :

    « Supernature » reste un Classique electro-Disco imparable, le Séquenceur implacable et les accords mineur, et son thème puissant.
    a coté du « Chase » de midnight express de Moroder si ce n’est sa production « I feel love » avec Donna Summer ou Axel-F de son acolyte Harold Faltermeyer, voire « Onyx » de SpaceArt ou « magic Fly » de Space-Marouani, peut-être pourrait je remonter jusqu’a PopCorn de Kingsley.
    Ou le moins connu « pacific » de Frederic Mercier. Les premiers en tout cas la plupars ont eu la chance de connaitre un grand Succès, le dernier l’aurait en tout cas mérité aussi.

  8. Choco-Roi du Disco Dit :

    Ouais, les synthés, le séquenceur, la batterie… c’est bien beau tout ça, mais tout le monde oublie ce mortel solo de clavinet qui déchire grave vers le dernier tiers du morceau et que ce lourdaud de Joachim Garraud n’a même pas pensé à inclure dans son remix tout pourri. Bon, pour sa défense, faut dire que Guetta était dans le coup, ce qui pourrait fournir un début d’explication au complet foirage dudit remix…
    Ah, ce clavinet, le même que celui de Steve Wonder dans Superstition, un autre « Super-machin », comme par hasard…

  9. Tauber Dit :

    Quels sont les influences historiques et musicales de Cerrone pour son titre Supernature?

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