Avec Discovery, Daft Punk n’en était pas à son premier coup d’essai. Après quelques « devoirs a la maison » d’où est ressortie une copie qui a fait le tour du monde (Around The World). Daft Punk revient avec l’album qui, pour moi (et pour beaucoup) est celui de la consécration.
Discovery nous invite au voyage, une histoire musicale, magistralement mis en image par le dessinateur nippon d’Albator : Takaharu MATSUMO au travers d’Interstella 5555. L’album commence tambour battant sur le beat techno/disco-robotisé de One More Time, (le premier single qui est sorti de cet album). Puis on glisse tout doucement vers Aerodynamic après quelques tintements de cloches, ce morceau est dominé par le son des guitares qui substituent les voix du morceau précèdent. Apres un moment de flou, on débouche sur un solo de guitare électrique synthétique tellement pur et parfait. C’est un des moments les plus forts de l’album selon moi. Le son de la guitare s’estompe alors doucement pour laisser de la place a des nappes planantes…et un nouveau rythme, une voix vocodée nous accompagne au début de Digital Love, avant de laisser la place a une grosse partie instrumentale très réussie, faisant la part belle a plusieurs samples sonnant presque « vieux », ensuite un retour très remarqué du son de guitare un peu moins saturé, mais toujours aussi superbement bien réalisé. Nous arrivons maintenant a un morceau beaucoup moins organique et plus mécanique, Harder Better Faster Stronger utilise, avec ses teintes disco-funk, nuancé d’une « Dictée Magique » vocodée qui prend tout son sens au fil du morceau. Encore une fois une réussite !
> Changements de rythmes
Apparait alors maintenant une première cassure dans l’album. On a l’impression de changer d’atmosphère avec l’arrivée de Crescendolls, musique très joyeuse (avec ses cris et ses voix samplées), un tantinet trop répétitive a mon goût, sauf la fin du morceau qui est une bonne surprise. On enchaine ensuite sur une autre cassure, celle des mélodies planantes de Nightvision, rythmées par un battement de cœur, on croirait rêver tellement c’est beau. Petit bémol, le morceau n’est pas assez long à mon gout. Superheroes et High Life sont pour moi sensiblement ressemblants, beaucoup de voix samplées, rythmes lancinants, j’aurais quand même une mention spéciale pour la deuxième partie de Superheroes qui est très réussie !L’atmosphère se calme à nouveau, Something About Us, est un morceau très beau, une jolie basse, des paroles très simples, mais pourtant très touchante, finissant par une longue partie synthétisé, un son très doux, presque onirique, qui font de ce morceau un des meilleurs de l’album pour moi.
> Des sons venus de l’espace
Suit Voyager, qui lui est un peu moins recherché, une mélodie insistante encore, qui tourne un peu en rond, tout en restant efficace. Arrive alors un son d’orgue dont on se demande la provenance, une mélodie est alors jouée, rejouée, et encore rejouée et cela pendant 5 minutes. Durant ce laps de temps, plusieurs sons viennent, couches par couches, habiller cette mélodie, la rythmique, les effets sonores. Et voila comment une mélodie simple d’un vieil orgue finit transformée et électrisée sous les doigts du duo casqué… Veridis Quo est aussi une pépite de cet album. Short Circuit est plutôt un morceau expérimental, avec plein de sons bizarres s’ajoutant et se substituant au fur et à mesure, une sorte de récréation créative pour les musiciens. Enfin pour finir, on a droit a un retour aux voix, et a des mélodies rappelant étrangement le début de l’album, Face to Face et Too Long (qui est vraiment trop long a mon gout) viennent conclure ce voyage dans un univers retro-futuriste que Daft Punk a voulu nous faire découvrir (discovery) ! Article rédigé par Bruno d’Aerojarre le 17/12/2007.
> Track-list de Discovery
- One More Time :
- Aerodynamic :
- Digital Love :
- Harder Better Faster Stronger :
Version (a)live 2007 - Crescendolls :
- Nightvision :
- Superheroes :
- High Life :
- Something About Us :
- Voyager :
- Veridis Quo :
- Short Circuit :
- Face to Face :
- Too Long :
> Liste des samples utilisés de Discovery (source)
- Eddie Johns – « More Spell On You » – utilisé dans « One More Time »
- Sister Sledge – « Il Macquillage Lady » – utilisé dans « Aerodynamic »
- George Duke – « I Love You More » – utilisé dans « Digital Love »
- Edwin Birdsong - »Cola Bottle Baby » – utilisé dans « Harder Better Faster Stronger »
- The Imperials – « Can You Imagine » – utilisé dans « Crescendolls »
- Barry Manilow – « Who’s Been Sleeping In My Bed » – utilisé dans « Superheroes »
- Oliver Cheatham – « Get Down Saturday Night » – utilisé dans « Voyager »
- Cerrone – « Supernature » (Original 14min Mix) – utilisé dans « Veridis Quo »
- ELO – « Evil Woman » – utilisé dans « Face to Face »
18 décembre 2007
CD / Divers, CD et Vinyles, Daft Punk, Disques 2000 et +, French touch