Pascal écrit ses impressions à chaud sur le concert du 22 décembre : Je viens tout juste de rentrer du concert de ce soir. Un concert bien rodé, pas une seule fausse note… chapeau.Toujours la même attente, bercée par le planant “en attendant Cousteau” qui passe en boucle dans le hall.
J’adore ce moment d’attente dans cette légère pénombre du Théâtre Marigny. Rien que pour ça, ça vaut le coup d’arriver un peu en avance. De plus, Anne Parillaud s’est discrètement installée au premier rang tout à droite, comme je suis en face au même étage, difficile de ne pas être hypnotisé par sa posture gracile.
Même si c’est la deuxième fois que j’assiste à ce live (et j’ai visionné plusieurs fois le DVD entre temps), impossible d’être lassé. Au contraire. C’est vraiment un privilège d’assister au jeu en temps réel de l’album Oxygène. J’ai adoré la grande décontraction avec laquelle les quatre artistes ont déroulé tous les morceaux.
Francis Rimbert fait de grands sourires à l’auditoire au moment où Jean Michel attaque les premiers solos au R.M.I., puis quelques mélodies plus tard fait un clin d’œil bien appuyé d’un sourire pour dire “ok, pas trop de problème d’accordage” … Dominique Perrier, dans son trip, discret avec son jeu au Triplet Mellotron, Eminent, Moog Voyager … mais vraiment impressionnant.
Il faut dire que personnellement, je suis focalisé en priorité sur le son de l’EMINENT pendant tout le concert, ce son déjà très chorusé et passé au flanger est celui qui m’épate le plus. C’est vraiment la marque de fabrique Jarre.
Claude Samard me fait toujours autant halluciner avec ses basses jouées sur le Moog Taurus. Sa façon d’anticiper chaque prochaine note (vue du miroir au dessus de la scène). Forcement, vu la taille des touches de cet engin, leurs nombres réduits, la lenteur du jeu imposé et le son délivré (gros le son, gros), une erreur serait fatale. Et il n’y en aura aucune.
Combat de “modulaire” entre Dominique et Francos, à un moment donné. MOOG contre ARP. Je vois les deux compères s’observer pendant le jeu.
Suit un morceau indédit (du moins il me semble) joué par Jarre seul (juste avant le final Oxygène 12) : Matrisequencer pour déclencher deux séquences : sur le Roland Jupiter 4 et l’OSCAR. Et jeu manuel de Jean Michel sur divers synthés. Royal.
Enfin le final, toujours avec Oxygène 12 : Jean Michel s’est vraiment déchainé sur le CS80, dans un jeu de question-réponse avec Francis Rimbert sur le MiniMOOG. Qu’est ce qu’ils “en ont dans le coffre” ces 2 synthés !
Entre-temps, Anne Parillaud a disparue. Les lumières se rallument : les spots sont orientés cette fois ci vers le public, comme pour nous rendre hommage. Les musiciens sont ovationnés trois fois.
JMJ nous pointe tous du doigt comme pour dire “merci à vous aussi”.
Je suis heureux. Car ça n’est pas tout à fait fini : j’y retourne mercredi …
23 décembre 2007 à 14:36
Très bon concert. Je n’étais pas venu depuis le 13, on sent la différence. JMJ semblait beaucoup plus à l’aise, et se lâche encore plus lors d’improvisations. Même son jeu de Thérémin semble s’être amélioré. Les musiciens sont vraiment très complices. Dominique Perrier a même eu la fantaisie de jouer un morceau de Space Art pendant Oxygene 5 !
Enfin, ravi d’avoir pu rencontrer des fans sympathiques, dont la créateur de ce blog !
Seul regret : ce matin, j’ai la cheville en vrac (ceux qui étaient présents comprendront pourquoi…)
23 décembre 2007 à 20:22
C’est vrai que la partie au Theremin était vachement chiadée. Notes extrêments basses puis notes extrêments hautes dans la foulée…
J’ai bien aimé aussi ses coups d’AKS très très appuyés (celui à gauche de l’ARP, vu du public): cet espèce de son de je ne sais pas quoi déformé lentement, qui vous tord la cervelle. Jubilatoire.