Kraftwerk (1/3) – En route vers la gloire

3 janvier 2008

Kraftwerk, Portraits

> Premier article d’une série de trois sur Kraftwerk. Première partie les débuts : du Conservatoire à Radio-Activity. Aller directement à la deuxième partie.

Les allemands de Kraftwerk a eu un rôle prépondérant dans la musique électronique. Amateurs de Karlheinz Stockhausen, ils deviendront eux-mêmes des icones pour toute une génération qui crééront leur propre genres. Le groupe a eu deux apports essentiels. L’un se situent dans l’esthétique des machines, avec leur mise en scène très particulière, l’autre dans la composante rythmique dont ils ont su très rapidement faire leur marque… de fabrique. La genèse de Kraftwerk se confond avec l’amitié de deux camarades du Conservatoire de Düsseldorf, Ralf Hütter (qui étudie le violon et la flûte) et Florian Schneider (qui apprend l’orgue et le piano). Avec le groupe Organisation, ils sortent l’album Tone Float sort en 1970, disque qui contribuera à la mouvance « krautrock » avant qu’ils ne décident de se lancer sous le nom bizzare de « Centrale électrique ».

> Premiers disques 

Premier disque de KraftwerkC’est dans les studios de Cologne du producteur Konrad Plank que va débuter Kraftwerk avec les albums confidentiels « 1 » (4 titres, 1971) et « 2 » (6 titres, 1972), entouré de divers musiciens. Leurs premiers albums, sans synthétiseurs, mais avec une boîte à rythmes conçu par Schneider, ne donne pas encore la mesure de leur originalité véritable, qui ne viendra qu’avec l’album Ralf et Florian en 1973, et leur première utilisation du vocoder (dans le morceau exotique Ananas Symphony). L’usage de cet instrument sera une constante des disques (ou devrait-on dire, pour honorer leur portée artistique, productions) suivants de Kraftwerk. Wolfgang Flür rejoindra le duo sur scène à cette période pour jouer de la batterie électronique. Klaus Roeder, guitariste et violoniste, participera également à la réalisation de l’album suivant.



> Le Numéro quatre  

Un bon concentré de Kraftwerk : la logo d'Autobahn sur un maillot du Tour de France. La dimension rythmique de Kraftwerk est le moteur de leurs compositions. Autobahn illustre parfaitement cette ligne de… conduite. L’album de 1974 comporte à la fois une « carrosserie » pop et de longs « tunnels » d’expérimentations. Bon, ok, j’ai fais assez de jeu de mots comme ça. Toujours est-il que l’album aura un retentissement singulier, malgré ses austères paroles en allemand et que même les américains gouteront à ce style musical d’un genre nouveau. Les 22 minutes du morceau-titre, qui occupe toute la face A de l’album, ne le prédestinait pas au grand public, c’est le moins que l’on puisse dire. Pourtant, il parvient juqu’à la cinquième place aux pays de Dylan et à la quatrième au pays de Mac Cartney ! Karl Bartos, un autre batteur (un groupe avec deux batteurs plus des boites à rythmes, ce n’est pas commun dans les années 70), remplace Roeder dans la foulée de l’album. Ce carré de musiciens est considéré comme l’ossature classique de Kraftwerk, même si l’effectif, comme dans toutes les usines, a connu des roulements. Mais le chiffre 4 est aussi partie intégrante du concept kraftwerkien. La dernière formation en date comporte : Henning Schmitz, Fritz Hilpert, plus naturellement Ralf Hütter et Florian Schneider.


> Direction artistique  

Photo du peintre Emil SchultEmil Schult, qui étudiait à Dusseldörf lui aussi, mais la peinture, signe la première de ses pochettes pour le groupe aevc Autobahn, assez décalée avec l’atmosphère de cette musique mécanique. Il collaborera avec le groupe jusqu’à Computerworld. Succès du disque aidant, et avec le départ de Konrad Plank, le quatuor créé son propre studio d’enregistrement Kling Klang, cette fois à Düsseldorf. Le concept central de Kraftwerk, qui est de reproduire une image du bassin industriel de la Ruhr via ses disques, fera l’objet d’analyses fort savantes de toute part de la sphère musicale, et des gens du rock commencent déjà à se dire admiratifs de leur travail.


> La confirmation d’un talent  

Kraftwerk (1/3) - En route vers la gloire dans Kraftwerk radioactivity L’année suivante, Kraftwerk ne renie pas la dimension pop de son premier succés, avec la sortie de Radio-activity, qui contient notamment le standard éponyme. Mais certains titres de cet « ode aux ondes » sont presque à classer au rayon Xenakis ! Le propos de l’album, mal interprété à l’époque, est aussi une dénonciation des risques de l’énergie nucléaire. Ayant goûté au triomphe discographique anglo-saxon, les allemands enregistrent même deux versions de l’albums: une en anglais et une en allemand ! L’aspect lancinant des paroles auraient presque pu les dispenser d’une telle tâche, puisque Kraftwerk est un excellent support pédagogique pour apprendre l’allemand sans peine ! Bon, vous me dirait, aujourd’hui, on a Tokio Hotel…

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À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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5 Réponses à “Kraftwerk (1/3) – En route vers la gloire”

  1. STEPHANE Dit :

    si jamais , Jean Baptiste tu veux d,autres informations plus « pointus » sur KRAFTWERK je peux éssayer de te rédiger des anècdotes sur se groupe mythique.Et je suis cértain que VERIDIS pourrait « m,aider » dans se sens,n,est ce pas veridis?. STEPHANE

  2. Veridis Dit :

    Oui pas de soucis :-)
    Au fait Stéphane peux tu me laisser une adresse mail pour que je puisse te joindre. J’ai quelques concerts de Kraftwerk mais aussi Jarre et Vangelis qui pourraient peut-être t’interessé :)

    @ plus

  3. Veridis Dit :

    le site de Emile

    http://www.emilschult.com/

  4. STEPHANE Dit :

    POUR REPONDRE A VERIDIS VOICI MON EMAIL: polyphonic59@yahoo.fr

  5. fabrice.baudinot Dit :

    Le double Minimum Maximum est un bon résumé de leur discographie….à conseiller fortement

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