Air – Virgin Suicides (2000)

Pochette de l'album 'Virgin Suicides'En 2000, Sofia Coppola émerge comme un grand talent du cinéma américain. Son premier film, The Virgin Suicides, narre le mal de vivre et la fin tragique de cinq sœurs adolescentes dans une ville sans histoire du Michigan. Le rythme du film, très lent, est l’écrin idéal pour la musique évanescente du duo versaillais. Autopsions donc, si vous le voulez bien, le corps de cette bande originale de film, et la victoire de la musique qui repose à ces côtés.
Plus dépouillé et plus acoustique que le disque précédent (Moon Safari), cette musique a été composée en visionnant les images du film, ce qui est tout à la gloire de Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Gaudin, qui oproduisent celui-ci. Brian Reitzell peut exprimer au détour de ses crashs de cymbales toute la hargne de la forteresse intérieure des jeunes filles à l’écran. Reitzell (à l’origine pensionnaire d’un groupe de punk-rock), qui est aussi superviseur musical de l’album et il accompagnera plus tard Sofia Coppola sur ses films suivants, qui auront tous un succès critique.



> La vie en rose    

La ressemblance avec l’album Dark Side of the Moon de Pink Floyd

est exacerbée sur certains titres (The Word hurricane, la guitare de Ghost Song), aux reflets psychédéliques. Les larges nappes synthétiques dominent l’album, soir pour servir de toiles de fond à des mélodies accrocheuses (Bathroom Girl), soir pour créer une ambiance céleste ou purement mélancolique. On voit flotter dans bon nombre d’airs l’ombre de Morricone. Enfin, certains titres sont dopés de la basse de Nicolas Godin à l’extension funk (Dirty Trip).
L’efficacité du single Playground Love et sa progression d’accords est l’élément le plus déterminant dans le succès de l’album. Thomas Mars, le chanteur de Phoenix y ajoute sa voix sirupeuse, reprise comme en écho par le velours du saxophone d’Hugo Ferran.


> L’affirmation d’un style

En tendant l’oreille, vous entendrez peut-être quelques apports incongrus (mais voulus) à l’enregistrement : jack débranché sur le très posé Cemetary Party, déclenchement du morceau Highscool Lover (version piano de Playground Love). En poursuivant sur la veine mélancolique de l’album de leur éclosion, Air ajoute au paysage des années 70 et ses synthés larmoyants une corde plus rock, sur laquelle il joue avec sensibilité, tout en revendiquant une identité électro aventureuse.



> Dans le même style 

 

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> Track-list de Virgin Suicides

  1. Playground love  (03:32)  Image de prévisualisation YouTube
  2. Clouds up  (01:28)
  3. Bathroom girl  (02:24)
  4. Cemetary party  (02:35) 
  5. Dark messages  (02:28)
  6. The word « hurricane »  (02:31)
  7. Dirty trip  (06:11)
  8. Highschool lover (Theme)  (02:41)
  9. Afternoon sister  (02:23)
  10. Ghost song  (02:14)
  11. Empty house  (02:36)
  12. Dead bodies  (02:56)
  13. Suicide underground  (05:31)

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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2 Réponses à “Air – Virgin Suicides (2000)”

  1. Lone Wolf Dit :

    Air est incontournable dans l’electro française.

  2. Raymond Zarek Dit :

    Quelqu’un a t’il une idée de comment ils sont obtenu ce merveilleux son de batterie ?

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