Pascal Arbez alias Vitalic est une étoile montante de la scène électro à la française. Et elle est déjà au firmament, si l’on en juge par le nombre de pointures internationales qui le réclament pour remixer leurs travaux.
Étudiant le trombone, Pascal fait pendant ses études le grand écart entre la musique classique et le New Beat et la techno. C’est dans l’ombre de son père DJ que le jeune dijonnais forme ses goûts et ses envies de musique. Et la mayonnaise prend alors qu’il a vingt ans. C’est en allant voir Daft Punk en club qu’il est persuadé qu’il peut à son tour mettre sa griffe dans la french touch.
> Une star à la française
Vitalic (qui n’a rien de russe, contrairement à ce que son nom de scène suggère) soigne dans sa biographie officielle comme dans ses interviews un certain voile de mystère autour de son passé. Il joue sur des identités factices et n’apparaissant que peu, comme pour se faire désirer.
Il commence sa carrière de compositeur par le label de Michel Amato, Goodlife à Grenoble. Puis, en 2001, Pascal signe une série de quatre titres sombres et mélancoliques dont il a le secret, « Poney EP », sur le label de DJ Hell. Le plus gros tube de cette série « kraftwerkienne » est « La Rock 1 », qui sera repris sur le LP « OK Cowboy ». Ce titre, avec sa trame d’arrière plan scintillant et sa mélodie grave, a les vertus de la modernité avec un brin de regard tourné vers Giorgio Moroder, auquel on pense en écoutant ses cordes « flangées » ou certains arrangements discos (The Past, Poney part 2).
Vitalic suit Amato dit the Hacker dans les clubs à Paris et un peu partout en Europe, et attend 2005 pour sortir son premier album, « OK Cowboy », sur le label PIAS Records. Sur OK Cowboy, c’est Brigitte qui interprète les titres chantées.
> Sa spécificité
Vitalic conçoit son propre son, tous en réalité, ce qui force l’admiration, dans un paysage électro où le sample est souvent un raccourci pratique vers des résultats flatteurs pour l’oreille. C’est ce qui explique en grande partie cet article sur ce blog consacré à Jean-Michel Jarre.
Mais la caractéristique essentielle de sa musique est le recours massif à l’orgue électrique et aux voix vocodées, pour lesquelles il compose des paroles. Le clavier est bien tempéré, mais le son est tempêté. Si un ou deux titres (No fun, et New Man), joue la carte de la saturation de manière de manière intransigeante, Vitalic a le plus souvent l’art des mélodies justes et la manière de faire toujours paraître un climat planant sous des orchestrations moites, énergisantes.
Il y a fort à parier que l’on entendra beaucoup parler de Vitalic dans les années à venir. Et c’est tant mieux !
> Voir : Son site officiel.
1 mars 2008 à 20:45
Super de voir un article sur Vitalic J’ai vu le monsieur en première partie du concert de Kraftwerk aux Trans de Rennes. Vraiment super… Concernant « the hacker » je ne peux que conseiller l’album « rêves mécaniques » avec Miss Kittin, un vrai petit bijou
11 mars 2008 à 14:57
Vitalic, une pure bombe!!! Cet album est incroyable!
Quant à « Rêves Mécaniques » de The Hacker je ne peux qu’être d’accord avec Véridis, un truc à possèder d’urgence! Par contre les albums solo de Miss Kittin, j’accroche déjà beaucoup moins même si le dernier, « Batbox », a des trucs plutôt sympas.
Quand nous parleras-tu ici de Trentemoller, Tiga, Orbital, Underworld? Laurent Garnier aussi non?