..::Article co-rédigé par etiennefroes et Jean-Baptiste H. ::.. Vu l’enthousisame des fans de Klaus Schulze pour les articles qui concernent son travail, il était temps de mettre en place une page qui présente son travail. Nous allons procéder par étapes car la carrière de Klaus est aussi longue que tumultueuse.
Le nom de Klaus Schulze restera probablement longtemps associé à celui de « space music » ou « musique planante ». Mais c’est surtout la singularité du travail du berlinois, né en 1947 qu’il faut retenir que son appartenance à un courant musical. Il faut également considérer son extraordinaire productivité en tant que compositeur ou interprète de musique, comme une volonté d’expérimentation insatiable .
> Ses débuts de musicien
Schulze est source d’inspiration pour de nombreuses personnes. Ce sont bientôt deux générations de musiciens électroniques qui se réclament de son héritage ou de sa philosophie, que ce soit des DJ ou des artistes ambient. Né dans une famille d’artiste (un père écrivain et une mère danseuse classique), l’aventure de Klaus Schulze commence très tôt avec la guitare classique, dès 4 ans. Il crée en 1963 un groupe de rock qui s’intitule The Barons. Adolescent, il joue du rock dans des petits clubs. Il entreprend ensuite des études de philologie (science qui traite d’une langue d’un point de vue historique, à partir de documents écrits) et de composition de musique moderne à l’université de Berlin. Au milieu des années soixante, Klaus étudie la composition moderne au conservatoire de Berlin, sous la direction de Thomas Kessler. C’est à la batterie que l’ange s’épanouira avec son groupe de rock expérimental, Psy Free. D’ailleurs, Klaus recommande cet instrument comme passage de vérité pour tout apprenti interprète. Durant les années 1967 et 1968, il monte sur scène avec cette formation musicale dont il est un batteur au style très original. Déjà il s’intéresse au son : sur des bandes magnétiques, il mêle des sons divers à ceux produits par un orgue. Il participe à la forme naissante (fin 1968) et au premier album (octobre 1969) du groupe Tangerine Dream. A la fin de cette même année, il assure l’intérim du batteur absent d’Amon düül II au festival d’Essen. Au printemps 1970, il s’arrange pour se faire virer et part fonder Ash Ra Tempel avec Manuel Gottsching et Hartmut Enke. De cette collaboration en pointillés, il ne participera, dans un premier temps, qu’à un album éponyme.
> Premiers albums solos (1972-1975)
Mais Klaus Schulze a un dessein musical et il ne peut pas avoir à compter avec des partenaires s’il veut véritablement créer sa musique. En avril 1972, Klaus Schulze réalise son premier album : Irrlicht (en français : Enflammé, feu follet). L’album a pour particularité d’intégrer des extraits de classique (orchestre de chambre) modulés et étirés. Il participe à l’album « Tarot » de Walter Weggmuller et Manuel Göttsching et produit avec ce dernier le disque « Join Inn » d’Ash Ra Tempel. Il s’écarte un peu plus de cette formation musicale allemande tout en conservant de bons rapports avec celle-ci : bien plus tard, il aura l’occasion de retravailler avec certains de ses membres. Suivra Cyborg (73), toujours réalisé dans un studio personnel de fortune avec peu d’équipement. Le concept de l’homme-machine de Kraftwerk est déjà dans l’air du temps. C’est aussi cette année-là qu’il viendra jouer également à Paris pour la première fois. Ces premiers disques comportent des plages de musiques très longues (environ 20 minutes chacune) avec des grondements d’orgues et des percussions. Les longues plages seront la marque de fabrique de Schulze qui souhaite ainsi envelopper l’auditeur dans la musique. En revanche, les orgues Farfisa seront progressivement accompagnés par des tout premiers synthés (VCS 3) à partir de Blackdance (74) et de Picture Music (75). À cette époque, il continue à fréquenter Edgar Froese et son groupe Tangerine Dream, sans le convaincre d’intégrer le groupe pour autant. Si Klaus Schulze aime son indépendance, il apprécie également de se lancer en des projets collectifs, autant d’expériences intéressantes pour lui. Il participe ainsi à cinq albums des « Cosmic jokers » avec différents musiciens ainsi qu’à une foule d’autres disques, Il a même l’occasion de rejouer en concert avec Tangerine dream. Son désir de parvenir à une musique cosmique se matérialise à mon avis autour du disque Timewind, de 1975, où les séquenceurs entrent à leur tour en scène. L’album est dédié à Richard Wagner, musicien allemand qui a une fascination intense sur le jeune homme.
- La suite de la biographie : 1976-2008…
- La liste complète des enregistrements, concerts, émissions de radio et livres publié sur Klaus Schulze.
- Lire aussi > Site officiel.
20 mai 2008 à 3:40
Bon courage et un gros merci de parler de ce genie sur ton blog.
26 novembre 2009 à 11:04
J’ai lu je ne sais plus où (je crois que c’est dans le « Dictionnaire du Rock ») que Froese avait viré Klaus Schulze parce que celui-ci avait osé utiliser des bandes magnétiques sur scène.
26 novembre 2009 à 14:59
Oui Frank tu as raison, Edgar voulait le cantonner à un rôle de batteur et c’est parce qu’il à utiliser une de ces premières bandes d’expérimentations sur scène que Edgar a vu « rouge » et lui à répliqué sechement : »You have to play drums!!! »