Underworld – A hundred days off (2002)

Pochette de A hundred days offA hundred days off (qu’on pourrait traduire par : une centaine de journées de congés) est le septième album du groupe britannique. Après s’être appelé Freur en l’an 81, dans une veine new-wave, les deux disques du duo sous le nom Underworldétait des disques pop-rock assez proches de Blur ou d’Oasis. Au tournant des années 90, le groupe fait une  pause et intègre le DJ Darren Emerson. Underworld est aujourd’hui composé aux chants, aux paroles et à la guitare de Karl Hyde et des claviers et effets sonores de Rick Smith.

Darren Emerson ayant pris ses distances avec le duo depuis le live Everything, everything en 2000. Le groupe utilise pour la scène (comme à Lyon au début du mois de mai 2008) des titres dansants et fait l’objet de remixes très régulièrement par des pointures (Dave Clarke, Paul Woolford ou Fatboy Slim).

Entre plusieurs bandes originales de film – pour le cinéaste Danny Boyle, notamment avec le titre Born Slippy issu du très sociologique Trainspotting en 1996 au film SF Sunshine, avec John Murphy (2008) – , le nouveau siècle voit naitre cet album studio, à la fois sombre et élégant, particulièrement hétéroclite.

La pochette iconique de A hundred days off. Si le climat techno de l’album précédent Beaucoup Fish est largement présent, le groupe n’hésite à poser les armes et les platines pour nous emmener dans des climats vaporeux (Solo Sistim) et suaves. La voix de Karl Hyde agit comme un miel liquoreux, se posant à merveille sur les claviers éthérés de Rick Smith. On se dit que l’étiquette techno adhère assez mal aux compositions brillantes d’Underworld. Souvent downtempo et groovy, le génie des deux anglais s’entend dans l’agencement savant de rythmiques variées d’un morceau à l’autre.


> Multiples couleurs musicales 


Le groupe anglais UnderworldL’essentiel est un savant mélange de trip-hop (Twist, Little Seaker), de bain électronique (l’ouverture Mo Move, le final Luetin) ou des épiques dance-floor (Two Months off, Dinosaur aventure 3D).

Autre couleur de A hundred days off, les paysages folk qui sont autant de retour au son des années 80 (le titre Doot-Doot). On trouve ainsi un morceau 100% acoustique investi par les arabesques de guitare de Karl Hyde, sans percussions. Autre titre singulier du monde électro, le très envoûtant instrumental Ballet Lane, ses guitares sèches et ses claviers moelleux. Invité de cet album, Juanita (chanteur du groupe Howling Bells), qui invite sa voix country sur le titre Trim.

Pas forcémment l’album qui comprend les hymnes les plus distinctif d’Underworld, mais en tous cas, un revival d’un groupe qui sort de quatre ans de silence studio et de mal-être pour offrir une réponse énergisante et expérimentale aux climats bluesy de Thievery Corporation, et de tenir le rang d’une carrière déjà très longue sur la scène de l’éclectro et du clubbing.

À noter enfin, le groupe, qui est amateur d’art contemporain et d’expériences cybernétiques, a créé une plate-forme multimedia (plasticiens, vidéastes) conceptuelle, Tomato, à travers le site dirty.org.



 > Track-list  

  1. Mo move (6:53)
  2. Two months Off (9:07)
  3. Twist (6:24)
  4. Sola sistim (6:26)
  5. Little speaker (8:36)
  6. Trim (3:22)
  7. Ess gee (2:20)
  8. Dinosaur adventure 3D (7:55)
  9. Ballet lane (3:39)
  10. Luetin (7:00)  
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  • Lire la biographie d’Underworld sur Wikipedia.

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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