..:: Critique rédigée par etiennefroes ::.. Avec cette production, Tangerine dream se renouvelle alternant rythme endiablé et atmosphère calme ; le deuxième morceau (The big sleep in search of hades) fait même penser à de la musique classique. Ce disque à sa sortie ne manqua pas de surprendre les fans car le groupe y utilisait en plus des synthétiseurs, le clavecin, la guitare acoustique et un piano. La réalisation de ce disque ne se fit pas sans problème. Peter Baumann eut bien des difficultés à maîtriser son nouveau séquenceur. Des bandes magnétiques furent effacées par accident. Même la table de mixage fit des siennes. Une collaboration entre Nick Mason des Pink Floyd et Tangerine dream s’amorça sans que celle-ci aboutisse. Il est possible d’entendre le morceau stratosfear à la sauce Nick Mason sur le site officiel de Tangerine dream à la rubrique radio. Ce cd est de très grande qualité et donc à recommander aux amateurs de musique électronique.
> Composition du disque
- Stratosfear (10:04)
- The Big Sleep In Search Of Hades (4:45)
- 3 a.m. At The Border Of The Marsh From Okefenokee (8:10)
- Invisible Limits (11:10)
Le titre stratosfear fut retravaillé et ressortit en 1995, sous le nom de stratosfear 1995.
Jérôme Froese a fait également sa version de ce morceau que l’on peut entendre sur son site. Il existe aussi un morceau « tribute » sur un disque intitulé tangerine ambience vol. 2
> Musiciens
Les musiciens sont (avec pour chacun les instruments suivants) :
- Christoph Franke : synthétiseur Moog , orgue, percussions, loop mellotron, et clavecin
- Edgar Froese : Mellotron, synthétiseur Moog, guitares, piano, basse etvoix
- Peter Baumann : synthétiseur Moog, Fender E Piano, mellotron
..:: Critique rédigée par jeanbatman ::.. « N’ayez pas peur ! » Stratosfear est sans nul doute l’album le plus simple d’accès pour la musique planante de Tangerine Dream (je ne vous conseille pas de commencer par Electronic meditation). Simple, parce que les morceaux, s’ils durent encore autour de dix minutes chacun, comporte des phrases musicales récurrentes. La guitare d’Edgar Froese a une couleur très Pink Floydienne aux débuts, et change de sonorité au fil de l’album pour adopter le son nasillard de la Fender de Mike Oldfield. À ses côtés, Peter Baumann fait tonner son mellotron sur les rythmes nerveux de Christopher Franke. Mais attention, simplicité ne signifie pas nécessairement minimalisme. L’usage des séquenceurs est parcimonieux, et un certaine couleur acoustique propre à cet oeuvre se fait sentir, surtout dans la première moitié de l’album.
Certaines harmonies sont très audacieuses, mais l’ensemble reste agréable à écouter. Curiosité de cet album, il se conclue par un piano solo d’Edgar Froese, et du son de flûte qui l’ancre dans la tradition du rock progressif (Genesis, Jethro Tull). En fait, ce disque est presque autant l’oeuvre des nappes angoissantes qui l’habitent que de riffs de guitare réverbés. Hors du morceau-titre, les 3 titres suivants, tel le premier titre du premier album des Floyd, sont si longs qu’ils me pardonnent de ne pas les écorcher ici. Pour en finir, ce disque est le meilleur toutes époques confondues du trio allemand. En fait, c’est le seul vraiment indispensable pour saisir la vitalité de ce groupe aventurier au confins de la musique pop et du néo-classique (utilisation du clavecin, pauses entre chaque nouvelle partie).
> Ressources sur le web
Mise à jour : Stratosfear v2 – 17 juin 2008.
7 mai 2008 à 0:35
Stratosfear est indubitablement le meilleur disque de Tangerine Dream, mais Rubycon lui aussi est un excellent album bien qu’un peu moins évident que celui çi car plus atmosphérique et conceptuel
25 avril 2014 à 5:45
L’un des plus simple d’accès pour cette période, grâce au découpage des titres en 4 parties, et aussi le coté plus mélodique et varié des atmosphère. Le long coté progressif de Rubycon et Ricochet est moindres, mais des titres comme « Invisible limits » ou « Okeefeenoke » (mes préférés) ne manque pas de surprises, changements de rythmes, themes et solos, passages plus bruitiste, de belle libertés musicale. Le passage rapide au milieu de Invisible limits est vraiment puissant dans la puissance du solo, la folie de la séquence et ses métamorphoses. Même le titre principal, « Statosfear » évolue de façon toute originale sous les apparence d’une mélode presque simpliste, une évolution qui colle au séquenceur pas à pas du Moog dirigé par Christopher Franke, correspondant tout à fait à l’idée qu’on peu se faire du jeu de la boucle en musique électronique. La guitare électrique transformé d’effets de Edgar Froese arrive alors comme une cerise sur le gateau, Peter Baumann aussi maitrise la ligne thématique bien par sa présence soliste. « Big Sleep » est un titre un peu différent, un mélange baroque électronique, un mélodie à la flute peuplé de choeurs mystérieux (mais nous savons aujourd’hui qu’il s’agit des sonorités issu des mellotrons), une petites perles musicales bien vintage. Un album totalement à conseiller pour les nouveaux arrivant pour découvrir Tangerine Dream.