Please est le premier album des Pet Shop Boys, duo formé par Neil Tennant (ex-journaliste musical, aux chants et aux claviers) et Chris Lowe (DJ de son état, fils de jazzman, aux claviers et programmations).
Le nom du groupe viendrait du surnom d’un groupe d’amis qui tenait une animalerie (Pet shopen anglais). Les deux hommes se sont rencontrés en 1981. L’album est produit par Stephen Hague. L’histoire de Please commence avec le tube West end girls, produit par Bobby Orlando, le roi du dico. Cet hymne sera écrit en 1984 à New York pour la maison de disque Epic, avec deux autres singles, mais son mixage définitif ne sera réalisé qu’en 1985, par Stephen Hague. Ils signent alors avec EMI pour un deuxième single, Opportunities, et le succès arrivera enfin. Il sera numéro un des charts américains et anglais en « musique urbaine » en janvier 1986 et donnera le ton pour le reste de l’album.
> Culture urbaine
Le duo électronique est poussé par un certain mépris des instruments classiques de la pop, à savoir la guitare, qu’il remplace par des lignes de claviers scintillants. L’influence de Kraftwerk (période Computer World) sur leurs compositions est indéniables, comme celle de Human League. La voix vocodée qui sert d’introduction à Two divided by Zero en est une belle illustration. Les anglais se revendique d’une musique « très romantique, très triste, très dynamique et (surtout) très pop ».Ce qui frappe dans cet album d’emblée, c’est la diversité de thèmes abordés, à la fois la réalité sociale des banlieues anglaises des années Thatcher que l’amour, la gloire et la beauté (convenons-en, surtout des jeunes hommes). Il y est aussi question de violence, à travers un titre très frontal, qui scande ce mot comme une pratique exorciste. Tennant chante d’une voix blanche, ouatée dans un mur de nappes de claviers lisse et continu. La deuxième caractéristique des Pet Shop Boys est leur sens mélodique intrinsèque, qui leur permet de construire sur une base conventionnelle (les quatre temps qui tombent comme des pilons), une forme de rêve embué d’arrière-plan mécaniste.
> Écriture musicale
On peut ainsi apprécier, à travers des titres Opportunities [Let's make lots of money], la hardiesse harmonique des deux compères, et la voix théâtrale de Tennant. Les textes parlent d’espoir, d’idéalisme, mais surtout de leur quotidien. La programmation de batterie sur le deuxième tube de l’album, Suburbia, est le supplétif d’une énergie de batteur doué d’ubiquité. Autres motifs récurrents, les pêches d’orchestres synthétiques et les charlestons de voix synthétisées (Love comes quickly).Ils reviennent parfois aux fondamentaux voix-piano, comme sur la balade effrontée Late Tonight. Mais la vague New Wave est plus forte que tout, et l’ensemble reste dansant quasiment de bout en bout.À la suite du succés de Please, un album regroupant les versions longues de l’album sort en fin d’année. Le disque existe maintent en version collector avec un CD remix de treize titres avec des versions inédites des chansons.
> Track-listing
3 décembre 2009 à 11:58
Ah, les Pet Shop Boys. Je suis un grand fan depuis 1987. Ils sont comme un grand vin : en vieillissant, ils sont devenus meilleurs. Le plus incroyable, c’est que si, d’un point de vue son, « Please » a un peu vieilli (euh.. et même beaucoup), les mélodies, les paroles et certains arrangements tiennent encore carrément la route.