Inutile de limiter l’essentiel de l’analyse du carton Homework à son titre emblématique, Around the World, puisque nous l’analysons ici dans un article séparé. Il est acquis que c’est avec ce groupe et quelques autres (Etienne de Crécy, Motorbass, Laurent Garnier et Air) que la presse anglaise (à laquelle ils avaient « piqué » leur nom paradoxal, «punk crétin») a créée l’expression « French Touch ».
La genèse de Homework remonte à celle du premier single « Alive», puis du maxi « Da Funk », en pair avec Rollin’ and Scratchin’ sorti en 1995 sur le label écossais Soma. À l’époque les deux jeunes versaillais, qui se sont rencontrés en 1987, au lycée Carnot à Paris, ont à peine vingt ans. Issus de la culture rave et fascinés par l’Angleterre, les Daft ont mélangé habilement des ingrédients de techno, de rock et d’acid housepour produire, dans une dénotation toute personnelle, le P ou (Da)-Funk. Il a été fait mention du minimalisme de la structure des morceaux, avec une science précise de l’entrée en scène des sons, plus une part d’imprévus dans la restitution de certaines fréquences, pour qualifier le «son Homework».
> L’élixir de la jeunesse et le moteur de la curiosité

> Le nouvel âge d’or électronique français

> Destin commercial
Pas moins de la moitié de l’album (d’une heure et quart !) constitue des hits : Revolution 909, Da funk, Around the world, Rollin’ & scratchin’ et Burnin’, sont les plus réussis. Venus de l’undergouund, les Daft ont négocié avec la major Virgin dès 1996 pour sortir le titre « Musique » sur une compilation, SourceLab volume 2. Afin de donner la liberté artistique maximale, ils se préservent même des sillons d’expérimentations au sein des labels Roulé, Scratché et Crydamoure, et Thomas peut ainsi collaborer sous d’autres cieux, sans quitter son costume de robot.Ils prendront l’habitude d’espacer leurs albums, faisant de chacun un évènement supplémentaire, et surtout en griffant leurs albums avec leur lettrage qui, en l’espèce, évoque un écusson brodé sur une veste de cuir. Sur la pochette intérieure de Homework, on voit une des rares photos à visage découvert des deux jeunes gens en train de mixer, peu de temps avant que leur identité de robot ne prennent toute la place dans leur communication.Le succès de ces « devoirs à la maison » (le mot homework) est considérable : Deux millions d’albums sont vendus en l’espace de deux mois. D’octobre à décembre 1997, ils tourneront avec leur première tournée mondiale Alive.
> Track-listing
- Daftendirekt
- WDPK 83.7 FM
- Revolution 909
- Da funk
- Phoenix
- Fresh
- Around the world
- Rollin’ and scratchin’
- Teachers
- High fidelity
- Rock ‘n’ roll
- Oh yeah
- Burnin’
- Indo silver club
- Alive
- Funk ad
> Quelques samples utilisés (source)
14 juin 2010 à 22:24
Je ne pense pas qu’on puisse intégrer ce disque dans la rubrique « IDM » ! Pas plus que les Chemical, Garnier, Digitalism, ni même Orbital ou FSOL… L’IDM a une connotation clairement expérimentale, pas du tout adapté aux dancefloors. C’est effectivement le label Warp qui a lancé cette « mode » avec des artistes comme Autechre, Black Dog, Sabres Of Paradise, Aphex Twin etc… Une musique électronique riche et passionnante !