The Prodigy : one man show

29 novembre 2008

Big beat, Musiciens anglais, Portraits

The ProdigyCommunément, on a coutume de parler de techno-punk en parlant de The Prodigy. Retour sur un parcours qui suscite polémique et admiration.

Liam Howett est né en 1971. De 1987 jusqu’à la fin des années 80, Il est le représentant de la scène underground britannique, au sein du groupe hip-hop Cut the kill. C’est sur les cendres de ce groupe que ce DJ fonde le groupe The Prodigy en 1990 (à ne pas confondre avec les rappeurs de Prodigy) avec deux acolytes. Liam fait connaissance au club « The barn » le danseur géant Leeroy Thornill et le néo-punk Keith Flint, connu du grand public pour sa crète rouge et ses nombreux piercings dans le groupe. Pour former le quatuor, il loue les services d’un black excentrique, Maxim Reality (alias Keith Palmer) comme ambassadeur de leurs prestations scéniques.
La maison de disques XL fera confiance au jeune compositeur et ses faire-valoirs, récompensée qu’elle est rapidement par le retentissement du single drum n’bass Charly et d’Out of space, musique brutale et débordante d’énergie.
Le premier disque de Prodigy, fortement emprunt de la culture rave, (The prodigy) Experience, sort en 1992, fort des deux singles susnommés. Cet album contient déjà l’esthétique du logo épuré qui ne quittera pas le groupe.



> Music for the Jilted Generation

The Prodigy au grand completLeur deuxième opus des anglais est un énorme raz-de-marée, il s’agit de Music for the Jilted Generation, sorti à l’été 1994, toujours chez XL.
Howett mélange rythmes tranchants et riffs de guitare à la Nirvana pour un ensemble électronique de 78 minutes. Il systématise l’utilisation du breakbeat, en maintenant toujours un tempo très élevé. Sur le titre Diesel Power, les bad boys convient Kool Keith des Magnetics MCs à rapper. Le look destroy des protagonistes embrasse l’idée du punk, même s’ils refusent cette étiquette. Drogue, sexe, satnisme et alcool font la ronde au travers de titres aux titres explicites (Poison). Le groupe a failli être dissous peu de temps après la finalisation de l’album, qui souffre selon Howett, de deux titres faibles, Full Throttle et One love. L’album sera néanmoins premier dans la plupart des pays européens, et le groupe se produit dans les plus grands festivals à travers 20 pays dans le monde. Le cap du million de galettes est atteint en une seule semaine.
Le clip de Voodoo people passe en boucle sur la chaîne musicale MTV. Les Chemical Brothers (alors Dust Brothers) feront leurs preuves avec un remix de cette chanson épileptique.


> The fat of the land

The ProdigyAvec The Fat of the land, en 1997, Prodigy poursuit sur sa lancée en abordant une attitude provocatrice qui effraie l’establishment. Ainsi, le titre « Fat of the land » est extrait d’une citation d’Hermann Goering. « Firestarter » et singulièrement aussi « Smack my bitch up » et leurs clips controversés respectifs (de fait, tous les clips susciteront l’indignation des féministes et des associations de parents) font du groupe le hype absolu que tous les directeurs artistiques s’arrachent. Le groupe multiplie les samples, en allant de Kool and the Gang jusqu’aux Cosmic Psychos.
L’album se classe premier dans 20 pays, dont bien sûr l’Angleterre, et devient même double disque de platine aux Etats-Unis. Il se vendra au total entre sept et huit millions d’exemplaires de cet album.
La musique de The Prodigy est utilisée comme illustration sonore de nombreux jeux vidéo, ainsi que pour le cinéma, notamment pour le film glamour et légérement niais Charlie’s Angel. Mais c’est surtout dans le film de science-fiction The Matrix (avec le titre Mindfields) que Prodigy marque les esprits. Perfectionniste, The prodigy fera une version toilettée de ce disque dans les années 2000.


> Séparations et désertions au sommet

Keith de The prodigy en pleine action2000 est un moment charnière dans la carrière de The Prodigy. Tandis que Liam Howett se met à un projet solo qui aura un certain impact : Dirtchamber Sessions Volume 1, Leeroy Thornhill (connu également sous le nom de Longman) quitte le groupe. Le danseur part en bons termes pour faire prospérer son projet solo resté dans les limbes, Flightcrank. Dans la foulée, Maxim Reality lance son propre disque, Hell’s Kitchen.
Après une série de singles qui connaissent une succès inégal et un duo avec le guitariste Liam Gallagher, Always outnumbered, never outgunned, le dernier album en date, réalisé par le seul Howlett, sort en 2004. Il a trouvé l’inspiration du fond de son lit, à boire des sodas devant des films de son enfance. Nouveauté sonore de ce grand maelström : un thème oriental eprunté au chanteur Gholamhossein Banan.
Puis, l’année suivante, leur premier « best of » parait : il s’agit de Their Law : The Singles 1990-2005. Parmi les trente chansons figurent également des remixes et de nombreux inédits.


> Période récente

En 2008, Prodigy tournait toujours, en Europe, en Australie, ainsi qu’en Russie.
Le cinquième album de Prodigy, Invaders must die, sous le label Take Me To The Hospital, doit sortir le 2 mars 2009. Il devrait comporter en version classique onze titres. Une collaboration artistique du batteur Dave Grohl et de James Rushent est annoncé pour cet album très attendu. Le premier single est disponible gratuitement au téléchargement.


 > Ressources

 

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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3 Réponses à “The Prodigy : one man show”

  1. Yanick Dit :

    J’ai ressortie « The Fat of the land » il y a quelques temps et je trouve que ce disque à vraiment mal vieilli. La « hype » était pourtant bonne à l’époque mais la baloune a dégonflé !

    À cette période, un autre album dont le son à vraiment mal vieilli est « Vegas » du groupe « Chrystal Method ». Ouf!!

  2. Veridis Dit :

    J’ai découvert Prodigy grace au titre « Instruments of Darkness » composé par Art Of Noise et remixé par Prodigy.
    Art Of Noise a aussi participé de loin au titre « Firestarter » de Prodigy en fournissant au groupe un sample du morceau « Close to the Edit »
    A ce propos il existe un tres bon site web « whosampled » qui vous propose de découvrir quels morceaux de vos artistes préférés ont été samplé, par qui et pour quel titre.

  3. Francois Dit :

    Groupe que je trouve (ai toujours trouvé) ridicule, entre looks grotesques (crête punk et sourire de joker), provocs faciles et borborygmes (pas sûr de l’orthographe). Je leurs préfère largement les Chemical Brothers et Fatboy Slim.

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