J’ai lu l’ouvrage Jean Michel Jarre, le magicien du son et de la lumière, par Michael Duguay, éditions Coëtquen, 20 euros, 230 pages. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est très complet, et plutôt équilibré dans ses appréciations. C’est un livre non technique et plutôt axé sur ses concerts plutôt que sur ses albums. Voir le site de l’éditeur d’Ille-et-Vilaine, né en 2003, qui en propose quelques captures au format PDF.
En 42 chapitres chronologiques, Michael Duguay retrace tous les aspects de la vie de Jean-Michel Jarre, de sa naissance à Lyon jusqu’à son projet industriel de matériel numérique Jean Michel Jarre technologies tout récent. Certaines anecdotes peu connues sont rapportées dans l’ouvrage, comme par exemple les dessous de l’implication de Jean Michel dans le jeu vidéo « l’Arche du Capitaine Blood » en 1987. Le musicien français le plus connu à l’étranger est décortiqué au scalpel des coupures de presse qui ont dû représenter un sacré travail.
Il y est question de son travail, de ses revers financiers, mais aussi un peu du tumulte de sa vie privée et de la relation qu’il entretient avec ses parents et ses fans. La rencontre avec Charlotte Rampling (sa deuxième femme, NDLR) est raconté avec moult détails. Des extraits du Madame Figaro dont Jean Michel était rédacteur en chef et dévoile ses goûts artistiques sont également intéressants à consulter. Faute de place, les membres de la Jarre Team ne sont évoqués qu’en pointillés, sauf Michel Geiss. Celui-ci raconte sa première rencontre assez insolite avec Jean Michel. En revanche, Patrick Juvet a une place de choix dans l’ouvrage. En annexe du livre, on trouve des glossaires très détaillés, qui reprennent la liste de ses instruments de Jamie, ainsi que le détail de tous ses concerts avec la track-list correspondante.
À l’intérieur du livre, six planches de photos couleur, des photos prises par des fans. Trois retranscrivent des concerts en France : La Défense, la date d’Europe en concert au Mont-Saint-Michel ainsi que le concert pour la Tolérance. Une photo de la maison de Croissy-sur-Seine et une mosaïque de sa discographie et de photos de l’artiste sont également présentes. Le livre est dédicacé à tous les fans de JMJ.
Yannick Piel, auteur du livre »Jean-Michel Jarre » en août 2004, et responsable de Coëtquen, m’a gentiment joint le message suivant à l’ouvrage en réponse à ma commande où je soulignai le caractère « hors normes » de Jean-Michel :
« Vous avez raison, JMJ est «hors normes». Malheureusement, les français n’ont pas conscience du génie de Jarre. Merci à vous également car tenir un blog demande beaucoup de travail. Pour l’anecdote, vous indiquez que votre blog s’appele En attendant Jarre. Michael Duguay m’a confié qu’il avait écrit le livre avec la bande-on d’En attendant Cousteau dans les oreilles. Bonnes fêtes de fin d’année ».
Signé Piel.
Merci à l’ensemble de Coëtquen Editions encore une fois de la passion de laquelle ils font preuve pour cet artiste exceptionnel.
2 janvier 2009 à 13:06
j’ai reçu cette biographe en cadeau de noël. Elle est sympa mais elle manque de détails. Je regrette que l’auteur ne se soit pas pencher plus que ça sur les albums de la carrière de Jean-Michel Jarre. On survole les Chants Magnétiques alors que je suis certain qu’il y a beaucoup de choses à raconter à propos de cet album et cette critique est aussi valable pour les autres albums. Ça manque d’anecdotes j’en demande peut-être trop ? (des anecdotes comme par exemple « oxygène a été composé dans le même appartement qu’utilisera Didier Marouani pour Magic Fly » ou par exemple « Jarre a été obligé de changer l’introduction de Révolution car Xavier Bellanger avait oublié de citer le joueur de flute turque et que ce dernier à trainé Jarre devant les tribunaux pour plagiat, Jarre a été condamné et obligé de ré-enregistré ce morceau » etc.
Il y’a aussi des infos qui ne sont pas forcement « juste » par exemple l’information sur le Muppet Show. Jean-Michel Jarre aurait participé au Muppet Show mais comme le souligne Thierry Rouault dans son Fanzine Globe Trotter, on ne retrouve aucune trace de diffusion.
Après je l’avoue une telle biographie prendrait beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps mais…
..::Webmaster::.. Je suis globalement d’accord avec ce commentaire. Votre tableau est sombre tout de même… Mais sans doute que les connaissances techniques de l’auteur sur les synthés sont-elles insuffisantes pour traiter correctement des albums, car il ne sont qu’effleurés ?
Quand aux anecdotes, je suis sûr que si on les inséraient toutes, cette biographie ferai plusieurs gros volumes.
Personnellement j’ai appris qu’Anne Parillaud avait été blessée avant le concert de Pékin en 2004, mais cela n’est pas fondamental pour éclairer le travail de Jarre, nous sommes d’accord.
8 avril 2009 à 12:10
De même, le livre survole la vie de JMJ…. on ressent un déroulement des faits point barre. Peut etre un plus concernant les concerts en chine.
A la rigueur, ton blog est largement plus instructif que le bouquin.
J’aurai voulu une phase entre l’élaboration des albums, le travail fait, et les évements de sa vie.
Voila, donc un livre qui relate des faits….
8 avril 2009 à 17:58
ayant lu la biographie d’un bout à l’autre ,j’ai eu l’impression de lire un amalgame d’aricles pris sur internet ou même des infos prises à droite et à gauche et collées l’une à l’autre pour créer un livre.Ce n’ est que mon avis mais avec le documentaire « Making the stemroller fly » ou même « jean michel jarre paroles et musiques » on a la même chose mais avec le son et la vidéo en plus.Sinon pour un collectionneur comme moi c’est un objet de plus que j’ai le plaisir de mettre dans mes livres sur Jarre.
jarrement vôtre
13 mai 2009 à 12:09
Savez-vous que Jean Michel Jarre a eu un prédécesseur au XIXe siècle en la personne de Louis-Antoine Jullien (1812-1860), compositeur de musique légère et chef d’orchestre ultramédiatique ? Qui se souvient aujourd’hui encore de lui et des grands spectacles (avec les moyens de l’époque) ? Il est pourtant très souvent mentionné dans les ouvrages biographiques traitant de son illustre contemporain Berlioz parce que c’est lui qui fit venir Berlioz en Angleterre pour la première fois en lui proposant de diriger l’orchestre du théâtre de Drury Lane de Londres, théâtre dont il était le directeur quelques temps.
La notoriété de Jullien était très forte tant en France qu’en Angleterre et aux Etats-Unis. Il a été le roi des concerts monstres, monstres tant par la longueur des programmes que par les effectifs de l’orchestre. Il a contribué également à donner ses lettres de noblesse aux concerts promenades, essentiellement organisés dans des parcs et jardins aménagés et qui permettaient au public de se promener pendant le concert. Les programmes de ses concerts et bals étaient essentiellement composés de quadrilles, polkas et valses. Petit à petit, il instillera une dose de plus en plus forte de « musique classique ». Toujours avec une grande mise en scène (feux d’artifice, coups de canons, incendies…)
Jullien était un personnage théâtral, excentrique et qui mourra fou dans un asile psychiatrique? (ce qu’on ne souhaite pas à JMJ)
La France musicale du 18 mars 1860 écrivait qu’ « il y aura une intéressante étude à faire sur cet artiste dont l’existence a été une continuelle hallucination. »
Sa biographie est publiée chez Atlantica. « Louis Jullien, musique, spectacle et folie au XIXe siècle » de Michel Faul. Un petit site lui est consacré (http://louisjullien.site.voila.fr) à découvrir par tous les passionnés d’histoire de la musique ! JM.Jarre et A.Rieu n’ont pas tout inventé…
..::Webmaster::.. On en apprend tous les jours… Merci de ces informations !