Michael Garrison, le mur du son

28 décembre 2008

Musiciens américains, Portraits

Michael GarrisonMichael Garrison est un compositeur américain de musique électronique né dans l’Oregon le 28 novembre 1956 et fauché dans un accident de voiture, dans le Tennessee, le 24 mars 2004. C’est l’aîné d’une famille de deux frères. Il apprend le piano à l‘âge de 6 ans, et à partir de 13 ans, il créé ses propres chansons et musiques. Il tente ainsi de combler la tristesse qu’installe en lui la maladie de ses deux parents. Avec la science-fiction, ses autres passions sont la nature et la photographie. Le premier album qui l’attire aux synthétiseurs est celui de Gershon Kingsley Switched on Gershwin, avatar de Switched on Bach de Wendy Carlos. Il tombe ainsi complètement en amour avec les synthétiseurs analogiques, au point de tenter de construire son propre modèle de synthétiseur à la fin de ses études secondaires. Parallèlement, il s’entraîne à la guitare électrique. Il apprend la musique au sein de l’Université d’Idaho, où il créé son propre label, Winspell Records.

Son premier album, In the regions of sunreturn and beyond, de 1979, lui a été inspiré par la conquête spatiale, et singulièrement les expéditions Voyager 1 et 2. Il a commencé à vendre ses disques à l’arrière de sa propre voiture, sur la côte ouest des Etats-Unis, et a démarcher les studios, sans trouver d’amateur pour son univers cosmique. Ce premier album, qui sera intégré au catalogue BMG sous le nom In the regions of sunreturn le fait rentrer dans le cercle très restreint des pionniers de la musique électronique aux Etats-Unis. Il possède alors deux ARP, deux Moog plus le premier système de batterie électronique, le Synare.



> Les années 80

Peu après sa signature chez BMG, il lance Garrisongs qui devient son copyright. Il poursuit son aventure cosmique avec les disques Prisms (1981), puis d’Eclipse (1982) et Point of Impact (1983) avec la voix de Shari Barna. Il ne cède pas aux sirènes des synthétiseurs digitaux même s’il concède à Les chants magnétiques le titre de meilleur mélange analogique / numérique de son époque. En 1985, son titre Departure (issu de son disque majeur, Prisms)  est intégré à la compilation allemande Wolkenreise Zwischen Traum und Phantasie album, où figurent aussi Jarre, Mike Oldfield, OMD, Michael Cretu, Blancmange, Eroc, Alan Parson’s Project et Tangerine Dream, qui s’écoule à 200.000 exemplaires. Conservant son rythme de trois ans entre chaque album, il publie Images en 1986. An earth-star Trilogy (1989) matérialise son essai de la musique méditative, mais il ne reviendra pas à ce style.

> Les années 90

Michael GarrisonEn 1991, il sort coup sur coup deux albums plus en rapport avec ses racines : Aurora Dawn et The Rythm of life, avec les chants de Jeanne Jarvis. Entre 1992 et 1995, Garrison alterne compilations de son travail (avec quelques inédits) en Californie (sur le Mont Shasta) et prestations live en Europe, entouré d’une nuée de claviers, dont celle de 1995 en Hollande pour le KLEM Festival, un festival de musique progressive. Sur un double CD, l’enregistrement d’un live à Cologne permet de contempler l’effet euphorisant de sa musique.
Le dernier album de Michael est Brave New Worlds (1998), où le musicien intègre davantage de synthétiseurs digitaux.


> Un claviériste regretté

Aujourd’hui, au delà du drame de son accident de voiture – percuté par un conducteur saoûl – Garrison est synonyme de 14 albums. Sa musique se caractérise par des couches successives de nappes, de séquences et d’effets, qui provoque une saturation de la perception sonore. Il ne néglige pas pour autant l’aspect rythmique de ses morceaux ce qui fait de lui un membre à part de la confrérie de la space Music façon Tomita. Ses compositions sont souvent abstraites et féériques, et ses soli l’assimile souvent au rock progressif. Il a vendu 500.000 disques à travers le monde.
En 2004, la fine fleur de la scène des claviers internationaux a publié un disque hommage To The sky and beyond stars – a tribute to Michael Garrison, avec des compositions originales, notablement celles de son compatriote et meilleur ami Craig Padilla, Redschift, et Schönwälder en trio.


> Discographie

  • In the Regions of Sunreturn (1979)
  • Prisms (1981)
  • Eclipse (1982)
  • Point of Impact (1983)
  • Images (1986)
  • An Earth-Star Trilogy (1989)
  • Aurora Dawn (1991)
  • The Rhythm of Life (1991)
  • Live: Volume 1et 2  (1995)
  • Brave New Worlds (1998)


> Autres resources


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À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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Une réponse à “Michael Garrison, le mur du son”

  1. marcwlux Dit :

    article intéressant, mais…..je pense qu’il est mort suite á des problèmes de santé (foie)

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