Hennie Bekker, synthé africa

Hennie BekkerHennie Bekker est un compositeur canadien né en Zambie (alors Rhodésie) en 1934 près de la frontière congolaise, qui a réussi le mélange de la musique ethnique et les symphonies new age pour synthétiseur. Sa passion de la musique, qu’il est le seul de la famille à pratiquer, l’ont fait commencer le piano (son instrument fétiche) en autodidacte à l’âge de 15 ans, âge auquel il participe à son premier groupe, the Youth marvels. Ce n’est que plus tard qu’il sera introduit plus avant dans l’instrument par Sholam Middledorf. Son modèle est Art Tatum, le grand pianiste de jazz au jeu étincelant. La deuxième moitié des années 50 lui permet de briller au sein de diverses formations, où son répertoire embrasse tous les succès internationaux.



> Les années 60

Fasciné par les percussions et les chants tribaux, Bekker compose ses premiers morceaux en s’inspirant des paysages escarpés de sa région natale. Il a tourné en Afrique de l’est (Zambie, Zaïre, Zimbabwe et Kenya) à partir de 1961 en tant que claviériste dans un groupe de jazz-rock qui comprend Johnny Fourie à la guitare et Johnny Boshoff à la basse. Puis, petit à petit, il s’oriente avec succès vers la production musicale à Johannesburg en Afrique du Sud, où il s’installe en 1962 à la tête de Gallo Records. C’est dès cette époque qu’il travaille avec le chanteur sud-africain Johnny Kongos.



> Les années 70

Puis, à la fin des années soixante-dix, il rencontre à Londres le producteur Emil Dean Zoghby, avec lequel il fait des arrangements et de la production d’albums pour des artistes comme Freddie Cole, Magna Carta (album Prisoner On the line, 1979) et Stanley Black. Il devient directeur musical pour le Duchess Theatre de Londres, et travaille parallèlement à l’écriture de la musique de films confidentiels, comme celui de Peter Collinson «Tigers don’t cry» en 1976. Son horizon musical s’élargit quand il entend les disques de Vangelis qui produisent chez lui un appétit pour le synthétiseur.

> Les années 80

Dan Gibson en pleine actionBekker et sa femme Jacky émigre à Toronto (Canada) en 1987, où il fait de la musique au mètre pour une société spécialisée en musique instrumentale, celle de John Parry, de Parry Music.
Hennie créé à la demande de Parry la série au long cours Solitudes, une collection ambient qui s’orne des bruits de la faune capturés par le photographe et preneur de son Dan Gibson (décédé en 2006), l’inventeur du microphone parabolique du même nom, et dont le premier album Harmony sort en 1989. C’est un phénomène du disque qui se vend à 400.000 exemplaires. La collection Solitudes continuera au-delà de la collaboration des deux hommes. Avec Gibson, les deux hommes créent la série de 14 volumes « Exploring Nature with Music ». Avec le disque The World in stereo, il nous emmène en voyage aux quatre coins de la planète.
Bekker créé une grande quantité d’albums solos, qui correspondent aux doux noms de Kaleidoscope et Tranquility series. Sur ces disques, on trouve des compositions originales, mais aussi des reprises d’airs traditionnels ou de la musique classique au piano et divers effets vaporeux. Pour ce qui est de la série Tranquility, les pochettes des albums sont des invitations à la rêverie (du titre de son album-phare) et à la méditation. Avec la trilogie African Tapestries, son œuvre la plus populaire, et son premier opus Temba, il rend hommage à sa terre d’origine, avec des instruments africains et des nappes de synthés brumeux.
On y croise même des barrissements d’éléphants.


> Les années 90

Pour sortir de l’étiquette easy listening, Bekker va à la rencontre de la scène dance du canada, et co-fonde le collectif BKS, acronyme de Bekker / Greg Kavanagh (guitariste) et du DJ Chris Sheppard. Il produiront trois albums entre 1992 et 1996. Avec cette formation, le vénérable monsieur (63 ans au compteur) fait une tournée à travers l’Amérique du Nord et parvient à grimper au sommet des classements de musiques de danse (style Eurobeat). Ainsi, en 1997, l’album Astroplane remporte le prix Juno (l’académie canadienne de musique populaire) de meilleur disque de musique dansante. Leurs singles Living in Ecstasy et Astroplane deviennent des hits au-delà du Canada et Astroplane récolte même un prix pour sa vidéo pleine de gymnastique.

> Conclusion 

Le studio de Bekker est à la pointe de la technologie. C’est un travailleur infatigable, qui a une audience mondiale importante, même s’il est très peu connu en France. Ainsi, faire sa biographie ne va pas sans un travail important de traduction de sources anglophones.
Hennie Bekker a été récompensé de nombreux prix dans les années 90 pour ses œuvres solos. Son travail est distribué en France par le label Solitudes, et est très apprecié des instituts qui utilisent sa musique relaxante.


> Ressources sur le web 

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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3 Réponses à “Hennie Bekker, synthé africa”

  1. chris Dit :

    je conais cet artiste uniquement par un des albums de sa trilogie africaine , en lisant l article j’ai appris pas mal de choses , merci

  2. Yanick Dit :

    Merci pour la découverte !

  3. Richard Breton Dit :

    J’ai découvert ce vertueuse de la musique dans un bar lounge de Québec ou l’ont y fessait tourner une de ses merveilleuses compositions de l’Album TEMBA, The Heart of Africa. Depuis ce temps, j’ai fais l’acquisition de plusieurs de ses albums dont KUSASA, JABULA, TEMBA, ainsi que plusieurs autres de la collection Tapestries et Solitude avec Dan Gibson. En lisant cet article, j’en ai appris davantage. Un gros Merci.

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