Jan Hammer, synthé-lévision

Jan Hammer en studioJan Hammer est un compositeur, pianiste et claviériste d’origine tchèque, établi aux Etats-Unis, né en 1948 à Prague. C’est un des plus gros vendeurs de disques dans son domaine, les musiques de films et de séries télévisées, même si son nom n’est pas très connu en France.
Le jeune Jan naît dans une famille de musiciens très réputé. Son père était contrebassiste et joueur de vibraphone, tandis que sa mère était chanteuse de jazz. Il commence donc le piano à l’âge de quatre ans, avant de débuter des cours l’année suivante.
Son premier groupe, le Junior Trio, le voit d’illustrer au piano aux côtés des frères Vitouš. Il étudie le contrepoint et l’harmonie à l’académie de musique de Prague. À dix-neuf ans, il compose la musique d’un conte intitulé Une princesse atrocement triste.
Puis, en 1968, alors que la Tchécoslovaquie est envahie par les russes, les Etats-Unis l’appellent par le biais d’une bourse au Conservatoire de Boston. Il franchit donc le mur de fer pour ne plus jamais y revenir.


> La période jazz et jazz-fusion 

Jan Hammer en pleine improvisation au KeytarC’est là-bas qu’il rencontre la diva de jazz Sarah Vaughan pour à nouveau jouer en trio : piano-voix-basse.
En 1971, il se lie d’amitié avec John McLaughlin (guitariste né en 1942) et Billy Cobham (batteur né en 1944), pour créer l’album My goals beyond. Cette collaboration va engendrer la première mouture du groupe de jazz-fusion très populaire, en addition de Jerry Goodman au violon et de Rick Laird à la basse : le Mahavishna Orchestra. Cette formation fera dans cette configuration trois albums studio et vendra deux millions de disques à travers le monde. Trois et non deux, puisqu’en 1999, une enregistrement est exhumé de la période juste avant la séparation du groupe, The Lost Trident Session. Dans cette courte période de temps, ils se feront l’égal de Weather Report, le groupe de référence dans ce créneau, créé également en 1971. Leur dernier concert a lieu en 1973.
Après la dissolution du groupe, Jan publie son premier album solo chez Atlantic, The First seven days, qui sera remasterisé en 2003. En 1976, il forme le Jan Hammer group, et publie live with Jeff Beck l’année suivante, qui peut-être le sommet de sa créativité.


> Miami Vice, le succès planétaire

Jeff Beck, Ringo Starr, Jan Hammer et David Gilmour en 1989Il compose également l’ensemble des 90 musiques de la série Deux Flics à Miami (Miami Vice en anglais), dont sera tiré le célèbre thème de Sonny Crockett ultérieurement. Ce titre synthétique sera numéro un des ventes de singles, et l’album original des musiques de la série (Miami Vice I, suivront Miami Vice II, III et des fragments d’Escape from télévision) s’écoule à 11 millions d’exemplaires (dont quatre rien qu’aux Etats-Unis). Ce travail lui vaut un Grammy award en 1985. Hammer signe aussi une des musiques de Jeff Beck qui monte lui aussi sur scène pour récupérer son Grammy award dans la catégorie « album rock » pour l’album Flash. Pour l’anecdote, la lumière de cette réussite en revanche ne lui permettra pas de participer à l’aventure de l’adaptation au grand écran en 2006 de Miami Vice.
Dans les années quatre-vingt, il travaille pour de nombreux musiciens de rock de premier plan, lui qui vient du jazz, comme le guitariste mexicain Carlos Santana ou le premier album solo de Mick Jagger (She’s the Boss). Il travaille également avec le guitariste jazz Al Di Meola.
En 1988, il fonde son propre studio d’enregistrement à New York, le redgate studio. C’est donc pour la première fois seul aux manettes qu’il compose et produit l’album Snapshots, en 1989, l’année de la mort de son père.
Jan se sent de plus en plus demandé pour la musique pour la télévision, et il réalise un certain nombre de génériques télé, qui n’auront pas tous la carrière de Miami Vice, loin s’en faut.


> Les années 90 et 2000

Pochette de Miami Vice, Complete collection, par Jan Hammer En 1990, il illustre en musique la série populaire britannique Chancer qui lance l’acteur Clive Owen. En 1992, Hammer refait parler de lui en composant la musique pour l’un des tous premiers films en images de synthèse (distribué seulement en vidéo) Beyond the Mind’s Eye, qui est l’un des vidéos musicales les mieux vendues de l’histoire.
En 1994, il publie un nouvel album solo, Drive, où apparait encore son compère Jeff Beck. Deux ans plus tard, la première chaine commerciale d’Europe de l’Est, la tchèque TV Nova, lui commande l’habillage musical intégral de tous ses programmes.
En 1988, il apparait aux côtés de Tony Levin, Bill Bruford et Eddie van Halen pour le Les Paul Tribute show, du nom de la célèbre guitare.
En 2002, Jan Hammer édite la collection complète des musiques de Miami Vice, suite à la rediffusion du show à la télévision américaine en 2001.
Le travail de Jan Hammer se partage désormais entre le cinéma, la télévision, les génériques de publicité et les musiques de jeux vidéo. Il a composé au total 14 bandes originales de films. Le fils de Jan, Paul, qui a été bercé à la musique de son père, a également commencé une carrière musicale : son père a produit son premier album, 19.
Les synthétiseurs actuels préférés de Jan sont de la marque Korg : T1 (1991), Triton (2001), Trinity (2005).


> Ressources sur le web 

 

  • Site officiel de Jan Hammer
  • Crockett’s team (live avec Jordan Rudess) : Image de prévisualisation YouTube

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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Une réponse à “Jan Hammer, synthé-lévision”

  1. MATHIEU Dit :

    Bonjour,
    dans le paragraphe « > Miami Vice, le succès planétaire » ne pas lire Davy Crockett mais SONNY Crockett.
    Merci

    ..::Webmaster::… Bien vu ! Une belle bourde de ma part que je corrigerai le plus vite possible !

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