Redshift, to live and let moog

13 février 2009

Musiciens anglais, Portraits

Redschift des débuts. De gauche à droite : Rob Jenkins, Mark Shreeve, James Goddard et Julian ShreeveRedshift est un groupe anglais fondé en 1996, année de leur premier album éponyme. Il a été fondé par Mark Shreeve avec son frère Julian, James Goddard et Rob Jenkins. Ses membres actuels sont les frères Shreeve, Mark (élément moteur) et Julian plus Ian Boddy (le fondateur de DiN en 1999). Ils ont à leur actif 12 albums, à la fois des albums live et des albums studios. Mark Shreeve et Ian Boddy forment par ailleurs le tandem ARC en 1998.
Le groupe a également compté parmi ses membres Rob Jenkins (guitare électrique et Moog modulaire) et James Goddard (adepte du Fender Rhodes).



> Genèse du projet 

Mark Shreeve déclare au sujet du démarrage de Redshift :

« Au milieu des années 90, j’en avais assez de cette vague de pseudo-compositeurs de musique électronique, de presse-boutons, armé de boites à rythmes proprettes, qui produisaient des bande-son dignes de musiques d’ascenseur. Je souhaitais une musique électronique plus sombre, instable, et comme elle n’existait plus, c’est comme cela que je me suis décidé à fonder Redshift ».

Redshift en 2004En quelque sorte, c’est Retour vers le futur, sauf que le moog Modulaire remplace la Delorean DMC-12.
Redshift vénère les antiques synthétiseurs analogiques (comme le Mellotron et surtout la paire de Moog modulaire IIIC), et les séquenceurs première génération, ce qui ne les empêchent pas d’utiliser des arrangeurs numériques, un Yamaha DX-7 ou un K-2000sur scène. Le premier synthétiseur de Mark Shreeve est le VCS-3, celui de Julian Shreeve est le Korg MS20.

Mark Shreeve est un vieux routier de la musique électronique, puisqu’il a publié son premier album solo en 1980. Il a écrit de nombreuses musiques pour des films institutionnels, ainsi que des chansons pour chanteuses comme l’anglaise Samantha Fox. Son dernier album en date remonte quand à lui à 1995 : il s’agit de Collide, un album Live, issu de son concert à l’EMMA de 1994.

Les frères Shreeve aiment à utiliser des séquences bizzares et dérangeantes, car selon eux : « la musique doit vous emmener quelque part». Certains morceaux de Redshift peuvent être qualifié d’ambient dark ou d’ambient trance. Les mélodies de Mark sont formées de beaucoup de parties et sous-parties complexes. Les morceaux de Redshift émarge rarement en-deça du quart d’heure (Autant le savoir avant de les écouter dans votre Ipod).


> Les influences ascendantes

Leur influence principale est celle de l’École de Berlin, (Klaus Schulze, Tangerine Dream, Ash Ra) et le Krautrock (Can, Neu!) mais le groupe refuse toute étiquette.

«L’idée centrale derrière Redshift est de créer de la musique en utilisant principalement des sons synthétiques, de pair avec d’autres moyens électroniques ou mécaniques ainsi que des samples et des bruits « trouvés »».

Redshift se produit peu souvent en concert, en Europe uniquement. Il s’est produit à Manchester, dans l’enceinte du télescope Jodrell Bank (retranscrit dans Redshift II) en 1996, le festival hollandais dit « Alfa Festival » en 1999 (retranscrit dans Siren). Sa plus belle prestation fut celle au sein du Festival  «Hampshire Jam 2», en 2002. Ils participèrent aussi au E-Live festival hollandais de 2004, le «Hampshire am 6», ainsi que plus récemment au «Hampshire-Jam 7» à Liphook, en novembre 2008.

Originalité du groupe, les lettres qui compose le mot R-e-d-s-h-i-f-t correspondent schématiquement aux premières lettres des albumsde Redshift jusqu’en 2006. En 2007, la plupart des albums de redschift ont été remasterisés : Ether, Down time, Halo et Siren.
À noter que certains fans de Tangerine Dream les considèrent un peu comme leurs alter-egos britanniques.


> Discographie officielle    

  • Redshift (1996, studio album)
  • Redshift II – Ether (1997, Pistes 1 & 4 live au Jodrell Bank – 1996)
  • Redshift III – Down Time (1999, album studio)
  • Redshift IV – Siren (1999, live au Huizen, Holland – 1999)
  • Redshift V – Halo (2002, album studio)
  • Redshift VI – Faultline (2002, live au Hampshire Jam 2 – 2002)
  • Redshift Wild (2002)
  • Redshift VII – Oblivion (2004, album studio)
  • Redshift VIII – Toll (2006, live au festival E-Live – 2004)
  • Redshift Wild 2 (2006 - Répétitions et sessions en studio)
  • Redshift IX – Last (2007, live au Hampshire Jam 5 2006)
  • Turning Towards Us (2008)

> Ressources sur le Web  

À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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3 Réponses à “Redshift, to live and let moog”

  1. fabrice.b Dit :

    J’ai eu la chance de les voir en 1999 en concert et je peux vous dire que cela restera pour moi une de mes plus belles soirées….musique puissante avec des parties très sombres.

    Le départ de Jenkis et Goddard n’a pas trop affecté la qualité de leur musique même si on reconnaissait bien l’apport de leur talent.

    Un groupe qui est dans mon top 5.

  2. Yanick Dit :

    * * * * * 5 étoiles ! * * * * *

  3. Mmarkus Dit :

    Pour ma part, j’ai connu Redshift et Mark Schreeve par le biais de Ian Boddy, le Duo sous le nom ARC fait une musique encore plus Old School dans le genre Berlin, pour les amateurs d’ancien Tangerine Dream et Schulze.
    Dans ces videos ci, on sent beaucoup plus l’influence de Jarre avec une certaines simplification des mélodies accessible, plus commercial, étrangement malgrés de nombreux synthés moderne, digital ou pcm sur la scène, le son reste gros, et les séquences on l’air de provenir d’un analogique modulaire, puissant, les bruitages sonores de transition par un Akai S-1000? En tout cas ils réussissent a faire sonner certains synthés, qui ne sont pas réputé si gros pour les sons!

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