Alain Guelis

Alain Guelis est un compositeur et pianiste français, né en 1960 qui a travaillé pour de nombreux médias (cinéma, publicité, génériques d’émissions, etc), de pair avec un parcours classique prestigieux. Son père est danseur étoile et lui donne tout de suite le virus artistique. Il côtoie notamment le réalisateur Jean-Christophe Averty. 

Le jeune Alain compose sa première oeuvre à seulement 12 ans, et se révèle prodige au piano classique, en obtenant le premier prix de conservatoire de Boulogne (Hauts-de-Seine) à 18 ans. Il décroche une licence de composition à l’école Normale supérieure de musique de Paris, puis d’un diplôme supérieur d’orchestration au Conservatoire de Paris.

Ensuite, Alain Guelis collabore avec le réalisateur Michel François, rencontre essentielle dans son parcours, avec qui il a commencé à travailler en 1978 sur le générique UGC / Europe 1. Toute une génération de générique d’émissions ou de journaux télévisés sera inspirée par les compositions emphatiques d’Alain Guelis et le son cristallin qu’il affectionne particulièrement.

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> La quatrième dimension

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Ensemble, Alain et Michel ont réalisé l’un des tous premiers films d’animation français entièrement conçu en trois dimensions avec la société Sogitec/Thomson, Humanonon, en 1983. Pour la musique de ce film, tourné en 35 mm, présenté au festival de Cannes, Alain Guelis utilise un synthétiseur de fabrication française, le RSF Polykobol II, réputé très instable. RSF est le nom de la société française qui exista une dizaine d’années à partir de 1977. Elle fut tenue par les toulousains Ruben et Serge Fernandez, créateur du Kobol puis du Polykobol, ainsi que de la Blackbox.

En 1983, les deux amis popularisent cette nouvelle technologie en concevant le projet initial d’une émission nouvelle consacrée aux jeux vidéo, Pixifoly. Finalement, François ne sera pas retenu pour réaliser l’émission, ce sera Jacques Peyrache qui le fera, mais Guelis, aidé de son complice Alain Ledouarin, adhère tout de même au projet. Il sera diffusé sur TF1 entre 1983 et 1984. Ironie de l’histoire, alors que c’est la première émission de ce genre en France, le jeu vidéo (époque pré-Nintendo) traverse une crise de croissance, baptisé ultérieurement « krach du jeu vidéo ». À la fin de l’émission, une séquence appelé « baptême de l’image » voit les animateurs de l’émission se mouvoir en transposition sur un fond d’image de simulateur de vol.

Alain réalise la musique de l’émission, grâce à une foule de synthétiseurs divers polyphoniques dans son studio de Saint-Cloud, et en réintégrant des éléments de la bande originale d’Humanonon : Polykobol II RSF, KORG PS3100, Arp Odyssey, Yamaha DX-7 et CS-80, Prophet, et le nouveau générateur de basses TR-808. Toujours pour TF1, il compose le générique spectaculaire de l’émission « L’histoire à la Une ».

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> Influences

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Les influences principales de Guelis sont les musiques de Vangelis (avec qui il partage le goût pour le CS-80), mais aussi Mike Oldfield, qui partage avec lui une certaine hardiesse stylistique. Après ces expériences synthétiques, il délaisse quelque peu les synthétiseurs (faute de commandes), et se diversifie. Il œuvre dans le monde entier pour la publicité, les jeux vidéos, la télévision (Inspecteur Maigret, époque Jean Richard) et le cinéma (B.O. de Parano). Il conçoit aussi la musique des CD-ROM à succès « Toutankhamon », « Ramsès II », de Christianne Desroches Noblecourt, et « Châteaux-forts », de Nicolas Fauchère.

Puis il retourne à ses premières amours : le piano. Il compose ainsi une sonate pour piano entre 1996 et 2004, qu’il présente au théâtre des Champs-Elysées, ainsi que de nombreuses pièces pour piano, violon et orchestre (Symphonie « Une voix dans la nuit »), mais aussi des musiques pour des ballets (« Echec et mat »).

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> Ressources sur le web

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• Site officiel d’Alain Guelis