Talvin Singh, un indien dans la ville

Talvin SinghTalvin Singh incarne une passerelle entre musique indienne et musique technologique. Il a collaboré avec quelques-uns des plus grands noms de la pop et de la variété : Björk, Blondie, Madonna, Soiouxsie & the Banshees, Massive Attack, The Future sound of London  et le rappeur Jay-Z. Il a popularisé le domaine musicale dénommé Asian Underground, qui désigne la sphère des musiciens indiens attirés par les musiques occidentales.

Talvin Singh est né en 1970 à Londres, et apprend à jouer les tablas en Inde, instrument qu’il pratique dès l’âge de 5 ans. Talvin joue d’abord auprès de ses parents, puis dans l’école Punjab, sous la conduite d’Acharya Pandit Laxman Singh. Au lieu d’intégrer un groupe bhangra (le nom de la musique indienne traditionnelle), le jeune homme, très influencé par la musique punk, cherche une nouvelle application à ses dons rythmiques.  De retour à Londres dans les années 80, il propose ses services de musiciens à des personnalités telles Sun Ra ou David Sylvian.

En 1990, Talvin créé le Tablatronic, un système mi-électronique / mi-traditionnel qui permet de moduler les sons obtenus sur les tablas. Il monte ensuite son propre label, Omni, en 1993, et se consacre à la production d’albums.

En 1995, il fonde avec Sweety Kapoor la boîte de nuit Anokha (« l’être unique » en langue sanskrit) où se succèdent groupes de punk et musicien drum’n’bass, et où Talvin joue des tablas et des percussions indiennes. Tout le sous-continent indien très présent à Londres se donne rendes-vous dans cet endroit mythique. Les sessions d’Anokha seront l’objet d’une compilation, en 1997, époque à laquelle il signe sur Island. Durant quelques temps, il se consacre aux remixes d’autre artistes. Il travaille également pour le théâtre, ainsi que pour la musique originale d’installations vidéos dans diverses galeries d’art.

 


> Envol en studio(s) 

Puis, en 1999, c’est la sortie de son premier album solo, intitulé sobrement OK. Cet album lui permet de décrocher le Mercury Music Prize cette même année. Il comprend des collaborations avec Ryuichi Sakamoto, Byron Wallace, Bill Laswell, Ustad Sultan Khan et l’Orchestre philharmonique de Madras, notamment. L’album suivant, Ha, en 2001, conserve les mêmes ingrédients, à savoir mélange d’instruments acoustiques (flûtes, violons et bien évidemment tablas) et programmations électroniques. Ces albums sont enregistrés entre Londres et Bombay. Cette même année, en compagnie d’Aphex Twin et Craig Armstrong, il monte sur scène, au Barbican Hall de Londres.En 2002, Talvin sort un album de duo avec Rakesh Chaurisia, un joueur de flûte bansurî très réputé, Vira. Enfin, en 2003, il donne, entouré de nombreux musiciens dans le collectif Sangat, un concert à la basilique de Saint-Denis, retranscrit sur l’album Songs from the Inner World (2004).  Plus récemment, on a pu voir Talvin Singh, accompagné du trompettiste Ibrahim Maalouf au Louvre pour la carte blanche à Mattieu Chédid.


> Ressources sur le web

 

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À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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Une réponse à “Talvin Singh, un indien dans la ville”

  1. Veridis Dit :

    si vous aimez les sonorités indiennes aux rythmiques éléctros légérement jazz je peux vous conseiller l’album de Trilok Gurtu et Robert Miles « Miles_Gurtu »

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