Rick Wakeman est un pianiste et claviériste virtuose né en 1949 à Londres. Il s’est fait un nom grâce à la formation Yes, groupe qu’il a quitté et réintégré à de nombreuses reprises.
Rick a une vocation musicale précoce, encouragé par des parents mélomanes qui lui confient très vite le piano. Il commence à jouer au sein de l’école baptiste à l’âge de cinq and, avant d’entreprendre des cours de piano, auprès de William Herrera. À 11 ans, il remporte son premier concours de musique. Il étudie le piano et la théorie musicale pour passer la catégorie deux. Par la suite, Rick commence à prendre des cours d’orgue d’église. Il passe le grade trois, puis quatre.
En 1963, Rick intègre son premier groupe de rhythm’n’blues, The Atlantic Blues, pour une durée de deux ans, avant de monter le tout aussi médiocre groupe Curdled Milk. Il devient enseignant à l’école baptiste où il a débuté. Puis, abandonnant le collège, il rentre au Conservatoire de musique royale, la plus haute école de musique du pays, où il ne fera qu’une année. Il a le temps d’étudier plusieurs instruments, dont la clarinette, ainsi que l’histoire de la musique et l’orchestration, avant de laisser tomber (provisoirement) le classique.
Rick joue dans le Ronnie Smith Band, puis devient musicien de studio pour divers groupes, dont Black Sabbath et Al Stewart. Sa réputation de métronome lui vaut le surnom de « One-Take Wakeman », du fait qu’il n’enregistre tous ses parties en une seule prise de studio. Il est également aux côtés de David Bowie pour l’album « Space Oddity » (1969) dans lequel il joue du Mellotron, Lou Reed ou encore d’Elton John pour « Madman across the water » (1971). Rick participe à deux albums du groupe The Strawbs en 1970, où il commence à faire de la scène.
> Les racines du son Wakeman
Il acquière un Minimoog pour une bouchée de pain auprès d’un ami, Jack Wild, qui pense que l’instrument ne fonctionne pas, car il ne produit qu’un son à la fois (logique pour un synthétiseur monotimbral). Ce synthétiseur se révélera être un compagnon à vie pour le musicien anglais. Il sera d’ailleurs l’objet d’une interview sur la vie de Robert Moog. En 1972, Rick intègre Yes, en remplacement de Tony Kaye, et triomphe avec le single « Roundabout », extrait de Fragile. Ses arpèges virevoltants et son look (cape scintillante sur les épaules, longs cheveux blonds) l’impose dans le paysage du rock progressif. La récidive de Yes avec Close to the edge, étendant la durée des morceaux à vingt minutes, est encore plus emprunte du jeu emphatique de Rick. On retrouve toute cette énergie sur l’album live de Yes, Yessongs. L’année suivante, Rick sort son premier album solo, instrumental, un concept-album nommé The six wives of Herny VIII, bien que la musique n’ait que la couleur médiévale du Clavinet en rapport avec le titre du disque.En 1974, le double LP Tales from Topographic Ocean marque la première séparation de Rick avec la bande à Jon Anderson. Il sort cette année-là un album ambitieux adapté de l’œuvre de Jules Verne, « Journey to the Center of earth », avec son groupe de musiciens, l’English Rock Ensemble, l’Orchestre du London Symphonic, chœur et un narrateur, David Hemmings. C’est un succès critique et commercial. L’année suivante, il réalise The Myths and Legends of King Arthur. Pour promouvoir ce disque, il donne une avant-première grandiloquente sur glace, au Wembley’s Empire Pool, qui lui coûte énormément de frais de production et même un malaise en fin de concert. À noter que le titre inaugural de l’album, Arthur a connu une audience pérenne en étant diffusé au Royaume Uni en générique pour les soirées électorales.Plus tard, il compose sa première musique de film. Il s’agit de Lisztomania, pour le cinéaste Ken Russell, avec l’ensemble Philharmonique de Londres. Ce musicien hongrois, interprété par Roger Daltrey (The Who) à l’écran, à la fois religieux et démonstratif au piano, a beaucoup de traits en commun avec Wakeman. Rick a même un rôle dans le film, jouant le dieu nordique de la foudre, Thor. Autre musique de film, White rock, avec son fidèle batteur Tony Fernandez et le chœur de la Cathédrale Saint-Paul, suit en 1977. Entre-temps, il a sorti No Earthly connection en 1976 avec l’English Rock Ensemble et a déménagé en Suisse.
> Le retour dans Yes
Richard réintègre Yes en 1977 où il retrouve une liberté artistique totale qui permet au groupe de Chris Squire et consorts d’achever deux disques de très bon niveau, Going for the One et Tomato. Il sort de nombreux disques solo à la fin des années 70, pour le compte d’A&M records, dont Criminal Record (avec deux membres de Yes, White et Squire) et Rhapsodies (reprises d’airs classiques), notamment. Il continuera à aller et venir dans l’effectif fluctuent de Yes, au gré des sollicitations. Du reste, il est immanquablement rattaché au groupe par les fans, malgré ses infidélités chroniques.En 1980, Rick enterre son père en Angleterre, tout en réglant une série de deux mariages ratés. Puis, en 1981, avec l’auteur Tim Rice, il fait a musique destiné à illustrer le roman phare de George Orwell, 1984, avec la participation vocale de Chaka Khan et d’un certain… Jon Anderson. C’est un échec commercial qui annonce des sorties d’albums moins convaincants. Mais pour soutenir l’opus malgré tout, il tourne en Amérique du Sud, qui deviendra un vivier de fans important pour le claviériste par la suite. Il déménage sur l’île de Man, où il peut pratiquer le golf à l’envie (son sport préféré après le football). Il compose la musique officielle de la Coupe du monde football de 1982, qui se tient en Espagne.Incapable de récupérer le nom Yes, les vétérans Anderson (chant), Bruford (batterie), Wakeman (claviers) et Howe (guitares) forment le combo-rock ABWH, qui porte leurs initiales. Ils sortent coup sur coup trois albums, dont un live : An Evening of Yes Music Plus. En 1990, Rick donne sa propre version du Fantôme de l’Opéra, Phantom Power.
> Les années 90
En 1991, Rick sort enfin l’album African Bach, avec Ashley Holt au chant, commencé en 1989. Il traite de l’apartheid, avec des chœurs d’Afrique du Sud qui se confronte aux synthétiseurs et est un des disques les faciles d’accès du magicien anglais.
Il présente au monde son fils prodige, issu de sa nombreuse progéniture Adam Wakeman (né en 1974), qui apparait sur plusieurs de ses disques, à partir de Wakeman with Wakeman (1993). Oliver suivra le même chemin que son cadet, avec la direction artistique et musicale du Cirque Surreal (1995) qui parcourt l’Angleterre. Rick fait des tournées de plus en plus longues tout en repoussant le mal de l’alcoolisme qui le ronge, raconté dans son autobiographie, « Say Yes ! » (1993). New Born Christian après un mariage avec l’ancienne reine de beauté Nina Carter, Il s’engage plus profondément dans la levée de fonds pour la création d’églises, grâce au groupe The New Gospel, qui le voit officier à l’orgue. Il revisite son répertoire et aménage des classiques orchestraux (comme Prokofiev) au piano (Série classical connections). Il se produit dans des églises pour les besoins de sa série de concerts piano solo, en 1995.
> L’éternel retour
En 1998, il tente de renouer avec le succès du passé avec une production lourde sous la pression de sa nouvelle maison de disques, EMI. Enregistré entre Los Angeles et son studio de Bajonor sur l’île de Man, rempli de guests, dont Bonnie Tyler, et de nouveau, Le London Symphony Orchestra de Gyuy Protheroe et un narrateur, cette fois-ci en la personne de Patrick Stewart : Return to Centre of earth. Rick enchaine les tournées en bon boulimique (et carnivore) qu’il est, et son passage en Argentine avec l’English Rock Ensemble est figé sur DVD : Live in Buenos Aires en 2000. Il quitte l’île de Man, et survit à un accident de voiture en 2003. Il réintègre cette même année Yes quelque temps pour le Yes Reunion Tour qui surpasse des problèmes contractuels à tiroirs du fait d’une querelle sans fin sur les droits des chansons. Il tourne en Australie, Europe et Asie. Enfin, Rick Wakeman devient animateur pour la Channel 4 britannique, comédien occasionnel pour BBC2 avec Grumpy Old Men qui lui permet d’afficher ses opinions conservatrices, puis sur Planet Rock, dans l’émission Rick’s place, tous les samedis soirs. En 2009, il devient parrain de la Tech Music of school, qui forme les jeunes aux instruments de rock.
> Ressources sur le web
- Site officiel de Rick Wakeman
- Rick Wakeman solo :
4 avril 2009 à 5:13
Un véritable virtuose ce Rick Wackeman mais personnellement ce n’est pas le genre de musique qui me fait le plus « tripper » !
4 avril 2009 à 9:33
Le claviériste Rick Wakeman quitte le groupe Yes en 74. Pour le remplacer le groupe auditionne plusieurs musiciens dont Vangelis, ce dernier ne sera pas retenu, le groupe préférera Patrick Moraz. C’est aussi à cette occasion que Vangelis se liera d’amitié avec Jon Anderson, ensemble ils sortiront quelques albums sous le nom Jon And Vangelis. Jon Anderson participera aussi à l’album « opéra sauvage » en jouant de la harpe et sur l’album « see you later » de Vangelis. Leur amitié volera en éclat quelques années plus tard suite à la sortie d’une version alternative de l’album « Page Of Life » à l’initiative de Jon Anderson et sans l’autorisation de Vangelis.
8 avril 2009 à 18:38
« ….Jack Wild, qui pense que l’instrument ne fonctionne pas, car il ne produit qu’un son à la fois (logique pour un synthétiseur monophonique) »
Sans vouloir être tatillon, je tiens à corriger cette petite confusion récurrente ..
Un synthé qui ne produit qu’un son à la fois est un synthé monotimbral, il peut cependant être polyphonique …
Un synthé monophonique ne produit qu’une seule note à la fois ….
..::Webmaster::.. Salut Melotronic ! J’ai corrigée cette erreur. Merci de me l’avoir signalée ! A bientôt !
19 octobre 2012 à 1:44
Triste à mourir votre orthographe pourrie …