Les Pet shop boys est un duo britannique fondé en 1981, formé de Neil Tennant (né en 1954) et de Chris Lowe(né en 1959). Neil, après un diplôme d’études d’histoire en 1975, et deux ans d’adaptation pour les comics Marvel, devient journaliste musical au sein du journal pop « Smash hits ». Quant à Chris, son père est tromboniste et il a donc la musique dans le sang. Mais son goût le pousse plutôt à se tourner vers le piano, tout en poursuivant des études d’architecture à Liverpool. Les deux jeunes gens se rencontrent dans un magasin d’électronique à King’s road en août 1981. Tout de suite, ils se découvrent une passion en commun pour la musique « dance » et la musique électronique bouillonnante alors et décident de faire de la musique ensemble.
Le groupe s’appelle un temps les West end, du nom du quartier du shopping et du divertissement à Londres autour de l’abbaye de Westminster. Mais, il finissent par adopter le nom « Pet shop boys », car leurs meilleurs amis tiennent une animalerie à Ealing. Récemment l’association Peta pour la protection des animaux leur a demandé sans succès de changer de nom pour quelque chose de plus neutre.
Les premières chansons composées, en 1983, Tennant, qui est alors encore journaliste musical chez Smash hits, a l’astuce de donner au producteur disco très en vogue Bobby Orlando une cassette de ses musiques en le suppliant de les aider. C’est chose faite en avril 1984, lorsque le titre West end girls est édité, et devient un succès dans les clubs, notamment à New York en Californie. Puis, en 1985, ils embauchent Tom Watkinscomme manager, et signent sur le label Parlophone. En juillet, ils sortent un nouveau single au titre évocateur, Opportunities (let’s make lots of money), qui a un succès modéré au Royaume-Uni.
> Please
West End Girls est réarrangé par l’américain Stephen Hague (qui a l’année précédente travaillé pour OMD) et ressorti fin 1985 pour se placer en tête des hits-parades de plus de 10 pays dont l’Angleterre et les États-Unis. Ce single s’écoule à un million et demi d’exemplaires et recueille de nombreux prix. En mars 1986 sort le premier album des pet shop boys, Please. La tournée prévue pour promouvoir Please est ajournée. It’s a sinet ses paroles blasphématoires procure au groupe une grande exposition médiatique, tant et si bien qu’il finit premier dans le classement des singles. Un album de remix des titres emblématiques de l’album, Disco, parait également en fin d’année. Le groupe commence sa collaboration avec le réalisateur Derek Jarman.
> Actually
En septembre 1987, les Pet Shop Boys font paraître Actually, qui contient un duo avec la chanteuse Dusty Springfield, What have I done to deserve this ?. Always on my mind décroche la première place des singles au Royaume-Uni. Les deux hommes travaillent ensuite sur un clip d’Actually sous la forme d’un long-métrage d’une heure, It couldn’t happen here, réalisé par Jack Bond, dans lequel apparaissent les deux musiciens, aux côtés des acteurs Barbara Windsor, Joss Ackland, Neil Dickson et Gareth Hunt. En 1988, une version remixée de Heart, différente de l’album Actually, signe le quatrième numéro un du groupe de Chelsea. Au total, quatre millions d’exemplaires d’Actually s’écoule à travers le monde. Puis, les Pet shop boys écrivent et produisent le titre à succès des Eighth Wonder, I’m not scared.
> Introspective
Très rapidement, en octobre sort un « mini-album » de 6 chansons de six minutes en moyenne (ce qui en fait la longueur des albums précédents) intitulé Introspective. Quatre millions et demi d’albums sont vendus. Des arrangements d’orchestre classiques sont combinés aux boites à rythmes et aux pads de synthés. Parmi les co-producteurs de l’album apparait le nom de Trevor Horn, l’homme derrière Art of Noise, sur le titre d’ouverture, Left to my own devices. Le premier single, Domino dancing, atteint la 18ème place du Billboard Hot 100 américain, mais n’est que septième au Royaume-Uni, ce qui déçoit Chris et Neil. Les Boys partent à l’assaut de l’Asie (Hong Kong et Japon) en tournée éclair, pour laquelle le réalisateur Derek Jarman reprend du service pour les films projetés lors des concerts. Dès les premiers concerts, le contraste entre la théatralité de Neil et la placidité de Chris (qui a le titre officieux de joueur de synthé le plus statique du monde, selon le Guardian) est stupéfiant. Ils prennent le temps de produire un album pour Liza Minelli, confirmant leur talent dans la diversification. Ils participent aussi de près au premier album du groupe Electronic, formé de Bernard Sumner (New Order) et Johnny Marr (ex guitariste de The Smiths).
> Behaviour
En 1990, Neil et Chris font appel au producteur allemand Harold Faltermeyer pour les besoins du disque suivant, Behaviour, qui est enregistré dans son Red Deer studio de Munich. C’est le premier album où le groupe s’autorise à mettre de la guitare, en l’occurence celle de Johnny Marr, et font un appel massif aux synthétiseurs analogiques. Les orchestrations sont signés par le complice de David Lynch, Angelo Badalamenti. Comme d’habitude, un vaste registre de thème de chanson est balayé ici, notamment l’écologie The End of the world. L’album est suivit d’une tournée mondiale marathon qui couvre une vingtaine de pays, qui commence en mars 1991 à Tokyo. La première compilation de 18 titres (dont 2 inédits) de leur travail parait concomitamment. À noter que c’est le premier titre d’album, (Discography : the complete singles collection) qui ne soit pas composé d’un seul mot. C’est aussi le dernier disque sous label Parlophone.
> Very
En 1992, ils collaborent avec la claviériste d’Art of Noise Anne Dudley sur la bande originale de film qui inclue également Boy George, The crying game. L’année suivante, les Pet shop boys frappent l’imagination avec deux clips notamment qui recourt massivement aux images de synthèse créées par Howard Greenwald, Can you forgive her ? et Go West, une reprise des Village People. La production par Stephen Hague, le complice des débuts de l’aventure. Ces clips emblématiques des années 90 reprennent à leur compte l’esthétique gay des photographes Gilbert et George. Le single Go West atteint la deuxième place des charts britanniques.
Le groupe voit Very, leur cinquième album, devenir l’album le mieux vendu en Angleterre. Lowe dévoile cette année-là son homosexualité dans le magazine gay Attitude. Very Relentless, une réassort dansant de Very est édité très rapidement et leur vaut leur première nomination au Grammy Awards. Disco 2, piloté par le DJ Danny Rampling, sort en septembre 1994. Les hommes casqués, eux, enchainent avec une tournée dans l’hémisphère sud (Mexique, Chili, Australie, etc). C’est la fin de la période dorée des Pet shop boys, qui courront après le succès désormais, sans le devancer.
Site officiel du groupe Pet shop boys À suivre…
> Ressources sur le web
14 avril 2009
Musiciens anglais, Portraits, Synthpop