Vangelis – Direct (1988)

Pochette de l'album Direct (1988) de VangelisDirect est l’un des albums phares de Vangelis, même s’il est peu cité par les gens extérieurs à son univers qui se cantonnent aux albums 1492, Christophe Colomb ou à Blade Runner. Le nom Direct correspond à la méthode envisagée pour la composition de l’album, et à l’annonce d’une série d’album interconnecté (qui n’eut jamais vu le jour) dans la même exploration musicale et le refus de la « pré-programmation ». Direct correspond à l’époque où Vangelis s’installe en Grèce dans un studio flambant neuf, quittant la maison de disques Polydor pour rejoindre le label Arista, et part de Londres. A partir d’une seule commande, le Zyklus MIDI Performance Sytem, mise au point par l’ingénieur Bill Marshall, Vangelis peut actionner huit synthétiseurs. C’est un album instrumental à 100%, avec instruments électroniques à foison (claviers, séquenceurs et boîtes à rythmes) à part l’intervention du mezzo-soprano Markella Hatziano sur le titre opéra-électro Glorianna et quelques voix d’enfants comme contrepoints. Conformément au titre de l’album, Vangelis a fait de cet album un vaste champ d’expérimentation dans divers sous-catégorie de la musique new age ainsi que de néo-classique et de rock n’roll, avec une plus grande sobriété dans la partie orchestrale. Les mélodies sont comme d’habitude, fulgurantes, et les atmosphères sont chaleureuses. Les voix de l’album typiquement « Vangelis » sont non intelligibles, à part deux « monologues » dits par un technicien de studio qui sont des reminiscences d’Albedo 0.39 et Blade Runner.

 

 


> Présentation directe 

Parmi les titres marquants de cet album, Metallic Rain correspond assez bien aux influences blues des débuts de l’artiste et permet de retrouver l’ambiance de l’album Blade Runner. Les titres Glorianna et The Oracle of Appolo et dans une moindre mesure « Message«  sont des préfigurations du tournant stylistique ultérieur du claviériste grec, avec des élements orchestraux (harpes, section de cordes synthétiques et flûtes) et des mélodies très amples, renforcés par des crashs de cymbales. À cet égard, Direct marque la fin d’une époque, où le synthé existe par lui même et donne la couleur aux albums du grec. En dépit d’une deuxième moitié d’album plus en demi-teinte, c’est une excellente introduction à Vangelis via la sensation qu’il a eu de faire un album plus « tendu », plus moderne et en bout de course, plus pop que l’album précédent, Mask (1985). 

La publication de Direct en CD a permis d’intégrer plusieurs titres bonus non présentes sur les éditions vinyles (33 tours et cassette). Mais ces deux bonus (Dial Out et Intergalactic Radio Station) ne sont pas des morceaux de très grande valeur à mon avis.

 


> Track-listing 

 

  1. The Motion of Stars – 4:17
  2. The Will of the Wind – 4:41
  3. Metallic Rain – 6:10
  4. Elsewhere – 5:39
  5. Dial Out (Bonus) – 5:20
  6. Glorianna (Hymne à la Femme) – 4:20
  7. Rotation’s Logic – 3:27
  8. The Oracle of Apollo – 3:55
  9. Message – 7:07
  10. Ave – 5:04
  11. First Approach – 4:58
  12. Intergalactic Radio Station (Bonus) – 7:44
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À propos de Jean-Baptiste

Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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6 Réponses à “Vangelis – Direct (1988)”

  1. Veridis Dit :

    « Direct » reste un des albums préféré des fans de Vangelis. L’ouverture de l’album avec « the motion of stars » pourrait être un clin d’oeil à « spiral ». L’album dans sa globalité possède des mélodies et des rythmes entrainants, percutants, énergiques, avec des sonorités pleines et aériennes, des aigus superbes, des basses percutantes. Un album à écouter fort. Les morceaux faibles sont pour moi « Rotation’s Logic » et « The Oracle Of Apollo ».

  2. David Dit :

    Un des albums de vangelis (parmi ceux que je possède) que je préfère. Les arrangement rock de certains titres sont inhabituels chez Vangelis, mais ça donne du piquant^^

  3. Veridis Dit :

    On retrouvera les arrangements « rock » ainsi que pas mal de sonorités de « Direct » sur l’album « Page Of Life » de Jon and Vangelis.
    Concernant « la série d’album interconnecté (qui n’eut jamais vu le jour) dans la même exploration musicale et le refus de la pré-programmation » je me demande si cela ne concerne pas tout simplement « page of life », « 1492″ (pour le côté « ethnique » dont il est question dans la pochette de l’album « direct »)et l’album « City »??

  4. OL Dit :

    Excellent album mais sous estimé par les vendeurs de disques…
    Hormi les qualités mélodiques indéniables, j’admire aussi la performance dans la construction et le jeu quasi « immédiat », puisque le challenge était de composer, jouer et enregistrer en une seule fois.
    The City est dans la même lignée, un peu plus ambiant, comme une bande son d’une journée dans la « city ».

  5. François Dit :

    L’album « Direct » a surpris par sa modernité et semble avoir décontenancer certains fans. Il s’agit pourtant de l’un de ses meilleurs albums, plus « direct » justement…
    « The City » semble avoir été la suite, moins marquante cependant.
    Il est étrange de remarquer que lorsqu’un musicien essaie de changer de direction, son public ne le suit pas. Jarre en a fait les frais avec des albums pourtant uniques et remarquables, je pense à « Sessions 2000″ et au fabuleux « Geometry of love ».
    Et que dire de l’album « Visible connections » de Vangelis, un chef d’œuvre !

  6. Aurélien Loste Dit :

    Et son pendant de 2018  »Invisible Connections », très abstrait, chez Deutsche Grammophon, 1er artiste électronique à recevoir cet honneur, le seul artiste de son vivant que je connaisse, d’ailleurs.

    Car Vangelis est le plus grand musicien de l’histoire humaine, ses dizaines de prix en témoignent, le plus grand musicien de film, le plus grand musicien scientifique, il a composé pour tous les genres musicaux.

    Jarre, en comparaison, n’a de plus que lui que quelques concerts géants, mais aucune musique lyrique, aucune orchestration, aucune musique grandiose, rien.

    Un peu de musique spatiale dans  »Équinoxe », voire  »Oxygène », dont le vent spatial vient de  »Timewind » de Klaus Schulze.

    Jarre est la star française de la pop électronique et le plus grand artiste français.

    Vangelis est la star grecque et planétaire de la musique électronique et le plus grand artiste de l’Histoire.

    Pour son style :

    Synthtopia , un site Web de revue de musique électronique, a déclaré que la musique de Vangelis pouvait être qualifiée d ‘«électronica symphonique» en raison de son utilisation des synthétiseurs de manière orchestrale . Le site a ensuite décrit sa musique comme mélodique : « s’inspirant des mélodies de la musique folklorique , en particulier de la musique grecque de son pays natal ». La musique et les compositions de Vangelis ont également été décrites comme « … un son distinctif avec des airs simples, répétitifs mais mémorables contre des rythmes évocateurs et des progressions d’accords . » Vangelis – https://fr.qaz.wiki/wiki/Vangelis

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