Howard Jones est l’une des figures majeures de la scène Synthpop, excentrique par sa coupe de cheveux et talentueux dans l’écriture de «tubes». Il est né le 23 février 1955 à Southampton en Angleterre. Sa popularité a été immense dans les années 80, que ce soit au Royaume-Uni ou aux États-Unis. Après avoir pris des cours de piano à l’âge de sept ans, Il s’intéresse alors au rock progressif. Jones forme son premier petit groupe, Warrior, lors du déménagement de ses parents aux Canada, avant de multiplier les expériences similaires en Angleterre. Le jeune homme est inscrit à la Royal Northern School de musique de Manchester. En 1983, il rencontre Andy McCluskey and Paul Humphreys (les créateurs d’OMD) au Marquee Club où il se produit, à cette époque, sur scène derrière le mime Jed Hoile en accompagnement visuel. Cela lui facilite l’entrée dans la monde de la musique professionnelle en signant un contrat avec la maison de disque Warner aux États-Unis et Elektra aux États-Unis.
En septembre de cette même année 1983, il sort son premier single, «New Song», qui se classe directement au top 5 en Angleterre et dans le Top 30 américain. What is love et Pearl in the shell suivront avec des performances tout aussi étonnantes, s’installant toutes dans le top 10. Britannique. L’album inaugural Human Lib connait un succès fracassant, en s’emparant de la première place des charts britanniques. La musique d’Howard Jones se veut positive et ouverte sur le monde. Il rejete la drogue et pratique le végétarisme. Dès sa première chanson, « New Song », il appelle à se libérer de ses « chaînes mentales », et manifeste un mode de vie post-hippie (classe comme expression, non ?). À l’été 1984, Jones sort un nouveau single Like to get to know you well, concomitant aux J.O. de Los Angeles, qui connait un retentissement mondial. Ce tube est le prétexte de la sortie d’une compilation de travaux antérieurs, The 12 inch album, qui devient 15ème en Angleterre.
> Premier single
Il fonde ensuite son groupe d’accompagnement Afrodiziak, avec notamment l’un de ses frères, Martin, à la basse (qui a la particularité de jouer d’une basse avec une corde de plus). Le groupe compte aussi les choristes Caron Wheeler (ex-Elvis Costello) et Claudia Fontaine. Il lance son deuxième album, Dream into action, en 1985. Le single issu de l’album « No one is to blame” est un nouveau carton. Ce sera l’album de la consécration pour Jones. Concert à Wembley dans le cadre du premier « live aid » (où il chante sa composition Hide and Seek) et tournée mondiale s’enchainent pour lui alors que pleuvent les disques d’or. En 1985 à Los Angeles, il apparait aux côtés des claviéristes Thomas Dolby, Herbie Hancock, et Stevie Wonder pour un synthetizer medley qui retrospectivement, on peut le dire, un grand moment de kitschitude. En 1986, il perce définitivement aux États-Unis avec Action replay, un maxi de remixes, qui grimpera jusqu’à la quatrième places du classement des ventes d’albums aux États-Unis. Il aura sa dernière entrée dans le Top 40 britannique avec «All I want», en 1986. Ses albums suivants auront moins de succès, malgré une production de prestige : Phil Collins pour One to one (1986) et Ian Stanley (claviers de Tears for Fears) pour Cross that Line (1988), notamment. Cross that Line ne marche pas très bien, hormis quelques singles aux Etats-Unis : Everlasting Love, (n°12), et The Prisoner (n°30). Jones devient papa d’un petit Osheen en 1987.
> Disques à la maison
L’album In the running (1992) marquera la fin d’une époque, puisque après avoir essoré ses plus grands tubes dans «The best of Howard Jones» Warner puis Elektra se sépareront de l’artiste anglais. La critique l’allume régulièrement. L’artiste est pingre en inédits, son inspiration n’est pas spontanée et de façon générale, il paie son excentricité auprès des autorités de la musique. Pour autant, il déclare qu’il est « fier que sa musique ne soit pas appréciée par la critique». L’année suivante, Howard Jones met en place alors son propre label Dyox, et sort l’album au titre ironique “Working in the Backroom”, co-produit avec Andy Ross. IL est un des artistes qui comprend le plus tôt l’intérêt qu’il y a à faire du business sur son site web (certains devraient en prendre de la graine). Suite à une tournée de deux ans en duo avec Carol Steele (percussionniste de Tears for Fears), il publie en 1996 « Live acoustic America », qui consiste en une série d’arrangements au piano de ses meilleurs titres, dans la veine de Satie et de Debussy. Pour Jones, l’important est de pouvoir alterner ses prestations acoustiques et électroniques, sans que l’une ne prenne le pas sur l’autre, et qu’il puisse rester à la pointe de la technologie.Après un ballon d’essai au Japon avec un disque à tirage limité Angels and Lovers, son septième album « People », parait mondialement en 1998, suivi d’une tournée. Chaque moment de la tournée (Europe – Etats-Unis, Asie) fait l’objet d’une série d’albums live séparés, intitulés Perform.
> Les années 2000
Il intègre en 2001 le All-Stars band de Ringo Starr comme claviériste aux côtés de Roger Hodgson, Sheila E., Ian Hunter et Greg Lake. Ce sera d’ailleurs l’un des derniers concerts du grand Ringo. Parallèlement, The Peaceful Tour en 2001 lui donne l’occasion de renouer avec ses premiers amours électroniques. La pratique du bouddhisme et l’intégration à l’organisation Sōka Gakkai a amené Howard Jones à s’intéresser de près à la culture japonaise et notamment à sa musique traditionnelle, dont il est devenu un érudit. Il ainsi est le directeur musical du Glorious night Chorus, chorale mixte de japonais qu’il accompagne au piano. En septembre 2003, il se produit sur scène pour célébrer le vingtième anniversaire du single « New Song » au Sheperds Bush Empire à Londres, aux côtés de l’artiste Nena. C’est l’occasion de promouvoir le double album compilation « The very best of Howard Jones » qui comporte pas mal de faces B de ses précédents albums. Il continue de se produire régulièrement dans les festivals en Europe et aux États-Unis, et depuis quelques années, en Australie également, à chaque fois avec une formation différente. Il a collaboré avec des artistes comme Freey Corsten (Into the dark), Katrina Carlson (No one is to blame) et The Young Punx, en tant que chanteur ou compositeur. Sa musique, chanson originale ou reprise, a aussi été intégrée dans des jeux vidéos très populaires comme les Sims 2 (2004) ou Grand Theft Auto: Vice City Stories (2006). Howard Jones est utilisateur et occasionnellement démonstrateur pour les synthés Roland depuis des années. Il publiera son neuvième album Ordinary Heroes à la fin de l’année 2009.
> Ressources sur le web
- Site officiel
- Vidéo : Like To Get To Know You Well
31 août 2010 à 18:51
Howard jones, c’est la rencontre de la pop directe et les synthés, un petit coté tape à l’oeil qui la propulsé au firmament pendant les eighties, un vrai talent qui ne s’est jamais éteind même après la traversé du desert des 90′, et même si l’on parlait de synth-pop dans les 80′ il est aussi un maitre du piano, dans ses production acoustique, ou live acoustic américa, il excelle également au piano dans une ambiance et un public des plus chauds. Mais ses composition electronique mixé avec son piano sont devenu meilleures. Ecoutez par exemple son album de 2005 Revolution of the Heart pour vous en convaincre. il a toujours le feu (a peine radouci!)
13 décembre 2022 à 23:53
Je vous invite à découvrir son dernier album Transform qui renoue avec son style du début tout en affichant des notes de modernités. L’album est exceptionnel et on peut regretter que sa tournée ne passe pas la France…