The Future Sound of London (abrévié FSOL) est un duo anglais formé de Garry Cobain (né en 1967) et de Brian Dougans (né en 1968). Avant de prendre cette appellation, le groupe s’est attribué à la fin des années 90 nombre de pseudonymes (au moins 28 recensés). Mais on le trouve aussi principalement sous le nom Amorphous Androgynous. Garry et Brian se sont rencontrés dans un bar en marge du collège technologique de Manchester, où Dougans suivaient des études d’ingénierie informatique. Ils ont très vite sympathisé et on commencé à enregistrer dans le studio amateur Earthbeat de ce dernier à Londres à partir de 1985. Tout en mixant dans les clubs, les deux compères travaillent aussi à l’écart l’un de l’autre. Ainsi, Cobain ne participe qu’en tant que chanteur et d’aide de production sur l’album Global du projet Humanoid (avec le graphiste Mark Mc Clean, qui travaillera avec le duo jusqu’à Dead Cities). Cet album solo de Dougans qui comprend Stakker Humanoid, la bande-son halluciné pour une société de graphisme vidéo. C’est toutefois ensemble qu’ils s’imposent toutefois dans la scène acid-house underground de Manchester avec des tubes comme « Q » (Mental Cube) ou « Metropolis ».
> Premiers albums et premiers succès
En 1991, ils connaissent les honneurs du top 20 britannique avec leur single emblématique « Papua New Guinea », du nom d’une île indonésienne. Ce titre est utilisé dans le film américain Cool World de 1992. Dans la foulée, Accelerator (qui porte bien son titre) est leur seul album studio à 100% techno, l’essentiel de la suite de leur carrière les faisant toucher à l’ambient techno et l’Intelligent Dance Music. Cobain parle souvent de guerre entre sa « part de féminité » à lui et l’agressivité virile de la programmation issue du travail de Brian pour justifier la tension qui règne sur les albums de FSOL. Élément insolite, dans les crédits de la première partie de leur carrière, ils mentionnent un mystérieux Yage dans les livrets de leur albums. Il semblerait que Yage corresponde à une couverture pour Garry, la moitié médiatique du groupe. Earthbeat marque alors leur dernière production personnelles d’alors sur le label Jumpin’ and Pumpin’.L’année 1993 voit la sortie rapprochée de deux albums : d’abord Tales of Ephidrinia (du nom de la drogue Ephédrine), puis Cascade. Tales of Ephidrina est leur premier album chez Virgin records, qui leur donne toute liberté artistique, et le premier sous le nom Amorphous Androgynous que l’on retrouvera en 2002. Il renferme le single Mountain Goat. Avec Cascade, le groupe met en place deux de ses signes distinctifs : le visuel en image de synthèse de la pochette, dit The Electronic Brain, et le continuum des pistes les unes avec les autres. Cascade rentre dans le top 30 des charts britanniques.
> Le choc Lifeforms
Puis, en 1994, paraissent deux nouveaux albums : le double CD Lifeforms et le live ISDN. La galette se hisse à la sixième place des ventes d’albums en Angleterre. À la question rituelle des journaliste : « Alors vous aimez Brian Eno« , la réponse est automatique : « Nous sommes plus punk que lui ». C’est l’occasion pour eux de publier le morceau-titre, Lifeforms, qui avait été rejeté par Jumpin’ et Pumpin’, ainsi que l’époque de leur rencontre avec le guitariste Robert Fripp et le DJ Talvin Singh. Sur Lifeforms figure Elizabeth Fraser, la chanteuse des Cocteau Twins. L’album est considéré par de nombreux fans ainsi que par nombre de critiques comme le meilleur du groupe. ISDN, lui regroupe un certains nombre de prestations live, syncopée en diable, enregistrées dans les conditions du direct sur diverses ondes radiophoniques, dont une avec Robert Fripp en Angleterre. Il faut noter qu’à ce stade de leur carrière, le groupe refuse toujours de se produire physiquement en public, ce, malgré leur notoriété grandissante, et privilégie les utilisateurs d’Internet rapide via leur premier site en vidéo « streamée »: fsol.demon.co.uk. Deux versions principales d’ISDN furent pressées, une à tirage limitée pochette noire, puis, une autre, à la pochette blanche, avec une diffusion plus large, l’année suivante. La passion des deux trentenaires pour le sampling ira alors crescendo. En interview, à cette époque, Cobain en prétend avoir utiliser 1.000, sans pouvoir tous les égrener.
> Dead Cities, la fin d’une époque
En 1996, Dead Cities, nouvel album structuré en plusieurs parties, est créé avec le compositeur Max Richter. Les singles Beating my kingdom (Partie 5) et We have explosives (Partie I) se classent respectivement en treizième et douzième place du Top UK. Le titre We have explosives est également utilisé pour la musique du long métrage Mortal Kombat. Future sound of London promeut son dernier-né à la vision post-apocalyptique par une tournée intitulée The fuck rock’n’roll Tour, réalisé depuis leur studio de Somerset, permit d’interpréter l’album Dead Cities d’une manière différente chaque soir sur diverses radios. L’approche multimédia du groupe les amène par ailleurs à réaliser un des premiers sites de musique en animation Flash, Mellohippo.com. L’année suivante parait une compilation des meilleurs titres de cette «tournée» particulière, « 1997 Sessions ». C’est le dernier album sous le nom de Future Sound of London (sauf un temps aux États-Unis, pour une question financière, ce qui enragea le duo) pour quelques années, et accessoirement l’ultime produit par Virgin, qui a commencé à lui imposer des objectifs de bonnes ventes.
> Le tournant psychédélique
Le duo reste en veille pendant quatre années à partir de là, partant l’un et l’autre en Inde pour se ressourcer, en complément d’autres escales pour Garry Cobain (États-Unis, Amérique du Sud) affronte les conséquences de son arythmie cardiaque tout en apprenant le sitar. Il se sent de plus en plus l’âme d’un chanteur, au contact notamment de son mentor Ian Astbury. De retour à Londres dans leurs nouveaux studios « Galaxial Pharmaceutical » Ils produisent en 2002 l’album de la mutation avec le double album « The Isness ». Ce tournant discographique marque aussi un renouveau spirituel et musical : Cobain s’est tournée vers les métaphysiques orientales, et il enregistre des instruments traditionnels pour donner corps à une musique plus « psychédélique » que jamais. Travaillant de nouveau avec Max Richter, ils manifestent une certaine fascination pour Pink Floyd et toute une génération de musiciens des années 60 et 70. Un certain nombre de fans, déçus, doivent se consoler avec le mini-album « Papa New Guinea Translations », qui contient remixes et inédits. Quant à Brian Dougans, il publie deux albums solos en 2003, sous les noms de Stakker et Humanoid, Eurotechno et Sessions 84/88. Amorphous Andrgynous poursuit dans la même veine avec l’album suivant, « Alice in Ultraland », en 2005. C’est à l’occasion de l’enregistrement de ce disque que le groupe aboutira à une formation de musiciens (acoustiques et électroniques) à part entière. Une petite tournée suit la sorite de l’album, tandis que Virgin vampirise l’ancien catalogue de FSOL pour un best-of intitulé : Teachings From The Electronic Brain.
> Les années internet
En 2006, à l’instigation du premier musée britannique d’art cinétique, Garry et Brian publie un DVD de musique ambient appelé The Gigantic Globulon Burst of Anti-static. L’accompagnement visuel de la musique est la vidéo Stereo sucks, un plaidoyer contre la musique en deux canaux stéréophoniques et pro-système 5.1. Leur production s’accélère. L’année 2007 voit le développement de leur site officiel, FSOL Digital, en une plate-forme de téléchargement et du concept Glitch TV, où le duo vante le mérite de leurs propres créations d’instruments. Sur le site se vend également des compilations de leurs travaux (série Archives). L’album Environnements, non publié à l’époque bien qu’annoncé dans le livret de Lifeforms, y est quant à lui exhumé.
En mars 2008, Amorphous Androgynous publie sur Internet « The Peppermint Tree and Seeds of Superconscionsness, un regroupement d’œuvres dans la veine d’Alice in Ultraland. Avec le batteur Will White (ex-Propellerhead), ils réalisent The Woodlands of old, sous le pseudo de Yage.
Envrionnements II apparait sur FSOL digital en août 2008. Le groupe continue parallèlement à mettre travaux solos, maquettes et captations vidéos de live à portée des fans.
Le duo Cobain-Douglas altrene les projets entre les noms de Zeebox, Anmorphous Androgynous et, de nouveau, Future Sound of London. Les séries « Environnements » (1,2….?) et « Electric Brainstorm » (1,2,3,4,5…?) sont toujours en développement. À l’heure où j’écris ces lignes, Garry vit quelque part en France, tandis que Brian hante toujours les studios de Somerset.
> Ressources sur le web
Site officiel
> Discographie sélective
- 1991 – Accelerator
- 1992 – Earthbeat
- 1993 – Tales of Ephidrina
- 1994 – Lifeforms
- 1994 – ISDN
- 1996 – Dead Cities
- 2002 – The Isness
- 2005 – Alice in Ultraland
- 2006 – Teachings from the Electronic Brain
- 2007 – From the Archives Vol. 1
- 2007 – From the Archives Vol. 2
- 2007 – From the Archives Volume3
- 2007 – Zeebox 1984-1987 Volume 1
- 2007 – Zeebox 1984-1987 Volume 2
- 2007 – Hand-Made Devices
- 2007 – 4 Forests
- 2007 – The San Monta Tapes
- 2007 – Environments
- 2007 – By Any Other Name
- 2008 – The Pulse EPs
- 2008 – From the Archives Volume 4
- 2008 – The Peppermint Tree and Seeds of Superconsciousness
- 2008 – The Woodlands of Old
- 2008 – From the Archives Volume 5
- 2008 – Environments II
- 2008 – A Monstrous Psychedelic Bubble Exploding In Your Mind: Volume 1
16 juin 2009 à 21:41
Sur l’album « Dead Cities » le groupe rend hommage à Vangelis avec une très belle reprise du titre « Rachel’s Song » de l’album Bladerunner renommé « My Kingdom »