Tim Blake, lasers et Breizh

23 juillet 2009

Musiciens anglais

Tim BlakeTim [Timothy] Blake est un claviériste et chanteur né à Londres en 1952, installé en France depuis 1970. Il a fait partie successivement des Groupes Gong (français) et Hawkwind (anglais), et a fait paraître une demi-douzaine d’albums solos.

En Angleterre, à l’école, il joue de la trompette ainsi que de la guimbarde. Mais son instrument préféré reste la guitare électrique. Il joue dans divers petits groupes, et pratique également le théâtre. En 1969, il voit sur scène Groupe X (groupe qui s’appelera par la suite Hawkwing) e cela le décide définitivement de devenir musicien.

Puis il apprend les rudiments du travail de mixage aux côtés de Michael Davies (alias Dik Mik), le claviériste de Hawkwind. Il pose ses valises en France en 1970, où il travaille  dès lors avec Philippe Denis. Ensemble, ils vont créer le «Crystal Machine studio», autour d’un synthétiseur EMS Synthi A que Tim a acheté à Londres. Il sera d’ailleurs démonstrateur pour la marque EMS (de Peter Zinovieff) en France.

Pendant 4 ans, il va être le clavier du groupe Gong, avec qui il enregistrera nombre albums (et d’albums live) au début des années soixante-dix. Cheveux teintés de rouge, il prendra le pseudo de Moonweed (Herbe de lune). Il collaborera aussi avec Steve Hillage, le guitariste éminent de Gong, pour la sortie de son premier album studio « Fish rising ». Puis, brouillé avec Daevid Allen et sa maison de disques Virgin, il décide de refermer la page Gong et de quitter Virgin pour rejoindre les disques Barclay.

 


> Crystal Machine, les années laser  


Tim Blake avec Crystal MachineEn 1975, il créé le projet le plus spectaculaire de son époque, Crystal Machine, qui est une œuvre de pionnier avec l’ingénieur lumière Patrice Warrener, Philippe Denis toujours, ainsi que Bernard Szajner (le futur concepteur de la harpe laser de Jean Michel Jarre), qui officie sur les tournées de Gong. Ensemble, ils vont donner des représentations qui marient pour la première fois au monde musique et lasers, au cours de concerts marathons, le plus souvent, et dans des lieux bien choisis. Blake se produit ainsi au Palace, pour une semaine de musique et un show de lasers, d’images géantes (toutes innovations successives signées Hold-up, la société de Warrener), en 1976 et 1977. Blake élabore son premier album qui est une essentiellement une compilation live issue des concerts du Palace ainsi que celui de Seasalter (1976): c’est simplement Crystal Machine (1978).  

 


> La rencontre avec Rykiel et le retour chez Hawkwind 


Le groupe Crystal Machine part en tournée mondiale en support de l’album studio « Blake’s New Jerusalem » en 1979, en Europe mais aussi au Japon (avec le renfort ponctuel du pianiste virtuose Jean-Philippe Rykiel-futur membre de Gong). C’est un album qui contient des paroles chantées de Tim, vocodées, et un morceau-fleuve basé sur le poème de William Blake, Jerusalem. Rykiel, qui n’est n’a que 17 ans à l’époque, est déjà un expert du Minimoog. Il est autorisé par ses parents à suivre son destin musical hors frontières. La complicité Rykiel-Blake est le moteur des meilleurs enregistrements de Blake. De cette époque date les Waterfalls in Space, le nom d’entre fans des prises inédites des sessions d’enregistrements du duo Rykiel-Blake. Ils se produisent sur scène au Glastonbury Festival, aux côtés de Steve Hillage et Peter Gabriel, le 23 juin 1979. Au cours de ce concert, Blake dédie sa prestation à un de ses techniciens, que les lasers ont rendu quasiment aveugle. 
Puis, Blake intègre le groupe Hawkwind de Dave Brock et Nik Turner, fin 1979, pour lequel il jouera au clavier pendant deux ans, deux albums et trois tournées, remplacé par Dead Fred. Il s’installe avec sa femme Brigitte en Bretagne, et se préoccupe pendant une dizaine d’années de M.A.O et de découvrir la musique bretonne et ses artistes contemporains. 

 

 


> Sortie du silence 

 


Tim Blake au ThereminEnsuite, il faudra attendre 1991 pour voir Blake sortir de son sommeil discographique avec « Magick », sorti chez VoicePrint. C’est un album qui a la particularité d’être enregistré en quasiment une seule prise, avec un équipement «hardware» très limité. Il se produit à cette époque dans le cadre du festival UK Electronica avec Chris Franke. Il participe au 25ème anniversaire de Gong à Londres en 1994. Déçu par le résultat de Magick, il créé son studio virtuel pour être totalement autonome, en aménageant à cet effet un moulin à vent à Coët Bihan, dans lequel il a élu demeure. Il est alors à la pointe des techniques d’enregistrement et de production digitales. À la fin des années 90, Blake travaille toujours avec Patrice Warrener, qui utilise désormais le Chromolite Illimination System, et est l’invité régulier de la fête des lumières de Lyon et de diverses manifestations illuminant des monuments de pierre ou de brique.  

 

 


> Les années 2000 

 


À l’automne 2000, il met la dernière main un concept-album dédié au nouveau millénaire intitulé The Tide of the Century (La Marée du siècle), dont il avait donne une avant-première l’année précédente lors du festival Alpha Centuri 1999 aux Pays-Bas. Dans le livret de cet album, on voit des photos de sa résidence particulière en Bretagne.  

Depuis 2001, il est régulièrement associé aux prestations live de Hawkwind, (y compris avec le subversif Lemmy de Motorhead), délaissant le Morbihan pour des tournées qui rencontrent de grands succès.  En 2002, Tim réalise à la demande du Centre thermo-ludique d’Andorre, Caldea volume II, un disque de relaxation 100% instrumental.

En mai 2004, Tim a un accident de voiture effroyable, un choc frontal avec un autre véhicule. Le groupe Gong créé un album d’inédits « Gong in the 70’s”, dont les bénéfices sont reversés à Tim. Il est en fauteuil roulant et a perdu en partie la mémoire. Il est également condamé pour homicide involontaire au port du bracelet électronique. Cela ne l’empêche pas, courageusement, quelques années plus tard, de jouer du Theremin et de la guitare virtuel avec Hawkwind, principalement en Grande-Bretagne. Blake publie en 2006 « Live waterfalls in space », qui est son dernier album en date, constitué de live avec Jean-François Rykiel. Des MP3 des anciens Waterfalls in space sont aussi disponibles à partir de 2007. En 2007 justement, il donne aux côés du groupe français Turzi une soirée-concert dans l’ancienne fabrique de biscuits LU de Nantes. Ils récidivent au festival psychédélique IΔO de Bordeaux en 2008. Aujourd’hui, il développe son activité sur Internet via son site officiel que je vous invite à découvrir et continue à donner des concerts toujours intenses et spectaculaires.
 


> Discographie

 

     

  • 1977 : Crystal Machine
  • 1978 : Blake’s New Jerusalem
  • 1995 : Magick
  • 2000 : The Tide of the Century [sous-titre: Crystal Island]
  • 2002 : Caldea Music II
  • 2006 : Live Waterfalls in Space
  •  

 

 


> Ressources sur le web

 

  • Tim Blake : Lighthouse (Blake’s new Jerusalem) : Image de prévisualisation YouTube
  • Myspace officiel de Tim Blake

    À propos de Jean-Baptiste

    Né en 1977. je ne vis pas de l'écriture, je ne vis pas pour la musique, mais je suis en quelque sorte à mi-chemin des deux. Peut être. ou pas.

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    2 Réponses à “Tim Blake, lasers et Breizh”

    1. Fabrice Dit :

      Ne pas oublier le concert intimiste donné en 2005 lors du festival de Libourne organisé par le cosmiccagibi…..un moment inoubliable……

    2. Morin Albert Dit :

      aimerais prendre connaissance des textes de l’album
      blak’s news jerusalem
      merci

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