Ancien chargé de relations publiques dans la maison de disques Barclay, Thierry Fervant, né en Suisse en 1945, a étudié le piano et l’harmonie au Conservatoire de Genève. Il a travaillé pour des artistes de variétés dans les années 70, avec à la clé pas moins de 300 chansons.
Entre 1980 et 1988, une série quatre concept-albums à large diffusion [Seasons of Life (1981), Blue Planet (1984), Legends of Avalon (1988)] qu’Univers vient inaugurer le fait grimper en bonne place dans les compositeurs de musique électronique reconnus en France. C’est la période où, dans de nombreux pays, ce qui porte l’étiquette synthétiseur se vend extrêmement bien. Aujourd’hui, malheureusement, ses œuvres ont eu une vie limitée. Et Univers restera à jamais comme son meilleur album instrumental. En effet, Thierry Fervant lancera par la suite son studio d’édition musicale, puis œuvrera par la suite beaucoup pour la télévision et le cinéma avec les dernières technologies du son et de l’image haute-définition.
La pochette d’Univers reflète assez bien ce qu’on trouve sur ses deux faces: Un « univers » bien ordonné, selon des critères classiques, répondant à un désir de symétrie et d’équilibre. Tel est, à mon sens, le projet musical du suisse, qui, en alternant morceaux dynamiques et cinémascopiques, veut faire du synthétiseur non un ornement mais une pierre de taille avec laquelle il édifie un projet néo-classique.
> Musique sophistiquée
Univers est une suite instrumentale de 37’24 avec des mélodies en mode majeur très amples et orchestrales. De nombreux synthétiseurs sont utilisées, même si je n’ai pas eu la liste sous les yeux. Si le style de musique est commun à de nombreux pratiquants du synthétiseur, Fervant a une attirance pour la musique classique. A titre d’exemple, on retrouve sur le morceau d’ouverture une imitation d’orgue véritable ou des passages de violon ou de flûte à bec qui servent de contre-point à de larges nappes de synthés en général et de Mellotron en particulier. Côté jeu au clavier, le style de jeu va du Progressif avec des progression d’accords (La Ronde de nuit) à l’ambient (singulièrement le morceau de conclusion, In fine). Pour les amateurs de Space Art, ce disque est un prolongement convainquant. Mais le disque, à cause de ses arrangements sophistiqués par endroits, souffre d’un manque d’homogénéité.
Un peu comme Genève est posé entre Suisse et France, l’album ne sait trop de quel côté de la frontière des genres se poser, entre cloche des alpages, mélodies pastorales (Le château des feuilles), et basses binaires lancinantes (La danse des animaux), de l’autre. Les deux singles de l’album, Univers et La Ronde de nuit, sont des titres « disco instrumental » qui ont sans doute le plus vieillis, avec des sons qui souffre de la patine du temps.
Néanmoins cet album vaut le coup d’être déniché. Je remercie d’ailleurs le gentil Veridis de me l’avoir mis entre les deux oreilles.
> Track-listing
2 décembre 2009 à 20:41
Bonsoir,
Merci beaucoup de votre article qui me fait rajeunir de quelques années…
C’est bien écrit avec des critiques tout à fait justifiées. Les pièces rythmées ont malheureusement, vous avez raison, beaucoup vieillis.
Mais je trouve étrange que dans ces 4 albums de musique électronique (avec pas mal d’instruments réels en fait), vous n’ayez pas préféré « Legends of Avalon » à « Univers ». il est plus homogéne, non?
Meilleures salutations
Thierry Fervant
3 décembre 2009 à 11:05
Bonjour,
« Univers » est en effet dans la lignée « Space Art » et le son très daté en fait son charme.
A l’époque je n’ai pas eu connaissance des 3 autres albums ..
Un moyen de se rattraper ?
Cordialement
20 mars 2010 à 17:16
Je partage l’avis de Thierry Fervant : Legends Of Avalon m’a plus marqué qu’Univers. Aussi je l’ai acheté. Avalon est comme un film : une histoire auditive retraçant la saga : très homogène et un peu le summum de sa discographie (trop brève). Un album très mélodieux, à la fois classique et moderne (à l’époque). J’ai aussi blue planet, plus « rock » (c’est plus pour l’orientation que pour l’étiquette !).
14 octobre 2020 à 12:34
Bonjour THIERRY
Je suis une tres ancienne connaissance,un ami presque que je vais essayer de retrouver.Voila dans mes debuts nous avons fait connaissance a OBERNAI ALSACE ou tu presentais une musuque pour les sous vetements feminins TRIUMPH.Puis je t’ai invité a manger a KIRCHHEIM en compagnie de ta femme,et moi en compagnie d’un ami musicien THIERRY MEYER,si tu te souviens.Depuis beaucoup de temps a passé mais moi je n’ai pas abandonné la musique et j’ai creé un studio de musique nommé OLIFANT pour lequel je compose continuellement a base de synthetiseurs.Je suis desormai domicilié a COLLIOURE dans les PYRENNEES ORIENTALES,au bord de la mer.Voila je t’invite a venir et de nous retrouver.
tel 0604441985 ou 0984309751
mon adresse RIMBAU GERARD
29 IMPASSE NUNGESSER ET COLI
66190 COLLIOURE