Jean Michel Jarre a été nommé ambassadeur de bonne volonté au sein de l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture), en 1993 par l’espagnol Federico Mayor. Son rôle dans cette organisation non-gouvernementale fondée en 1945 évolue depuis au gré des différentes missions qui lui sont confiées. Il participe depuis 1993 à la réunion annuelle des ambassadeurs de bonne volonté, qui comme lui, œuvre dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la culture. Il a même présidé ces réunions par trois fois, en 2000 (nomination de Claudia Cardinale), 2002 et 2003.
Pour leur première association, en 1993, lors de la tournée Europe en Concert, Jarre a choisit de privilégier les lieux classés au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO, tels le Château de Versailles ou encore le Mont Saint Michel (le concert le plus cher à réaliser de cette série).
En 1993 toujours, l’artiste lyonnais parraine la collecte de fonds pour la fondation allemande « Kinder in Not » (les enfants dans le besoin).
> La fête de la tolérance
L’UNESCO déclare 1995 année internationale pour la Tolérance, et charge Jean Michel d’organiser un concert géant au pied à Paris en la date symbolique du 14 juillet. La France est choisie car elle est la terre des droits de l’homme. Quand à la Tour Eiffel, elle est choisie par défaut car le site initialement prévu des Invalides est refusé par le préfet de police de Paris pour des raisons de sécurité. Jarre illustre à sa manière, en musique et en images, le rêve de paix et d’acceptation des différences, quelles soient d’orientation sexuelle, culturelles ou ethniques.
Le 16 novembre 1995, l’UNESCO fête ses 50 ans d’existence. C’est en compagnie du chanteur algérien Cheb Khaled que Jean Michel interprète l’hymne de l’UNESCO, Eldorado (morceau de 1991) au clavier portable, devant un parterre placide de chefs d’état du monde entier. Il devient également cette année-là maitre de cérémonie pour l’organisation «Palestine-Avenir».
En 1999, Jarre rend hommage aux 7.000 ans de culture égyptienne au cours de son fameux concert devant les Pyramides de Gizeh (dernière merveille du monde encore debout). Ce concert donne lieu à de nombreuses tractations et de nombreuses concessions sont faites pour que l’évènement puisse voir le jour (et donc le soleil). En 1999, c’est M. Koïchiro Matsuura qui devient le nouveau directeur général de l’UNESCO.
Jarre remonte encore le temps en 2001 en donnant, plutôt qu’un seul, deux concerts sous les étoiles au Théâtre d’Hérode Atticus, avec en toile de fond l’Acropole, monument classé au patrimoine mondial de l’humanité. Ces concerts sont le fruit du travail d’une autre ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO, Marianna Vardinoyannis. 5% de l’argent récolté par la vente des billets va à sa fondation, ELPIDA, qui vise à construire un hôpital pour les enfants malades du cancer. Les enfants ont même la joie et la chance d’assister aux répétitions des concerts.
> Le combat pour l’eau pour tous
Le 20 janvier 2004, Jean Michel et S.A.R. le Prince Talal Bin Abdul Aziz Al Saoud, Envoyé spécial de l’UNESCO pour l’eau, inaugurent l’exposition «Goutte d’eau» au siège de l’UNESCO. C’est le ferment des actions future des actions de l’organisme avec, au cœur du programme 2005-2015 cette exigence fondamentale : «L’eau source de la vie, l’eau pour tous».
Dans un tout autre domaine, toujours en 2004, il soumet à ses confrères ambassadeurs de bonne volonté le projet de créer une banque de données informatiques universelle, qui vise à préserver le patrimoine oral et sonore de l’humanité.
En 2005, Jarre participe au gala «Once upon a time», où il interprète Rendez-vous II (rebaptisé «The Shadow» pour l’occasion), en l’honneur du bicentenaire de la naissance du conteur Hans Christian Andersen.
Le problème de l’eau est au cœur du concert de décembre 2006 que Jean Michel donne au Sahara marocain, près du village de Merzouga. Ce show, qui parcoure tout le répertoire de Jean Michel intervient en conclusion de l’année internationale des déserts. La construction de cette scène aussi éphémère qu’improbable est entourée de toutes les précautions écologiques. Le titre du concert est « Water for life » (l’eau pour tous). Pendant le concert, il est notamment rappelé le chemin que doivent parcourir tous les jours les femmes pour aller chercher l’eau dans les pays pauvres, et en vis-à-vis, le gaspillage de l’eau dans les pays riches. Jean Michel scande le mot « Education » sur scène à la place de « Revolution« .
> 2009, l’année des étoiles
Enfin, en 2009, Jarre prend la parole pour ouvrir l’année internationale de l’astronomie au cours d’une grande cérémonie. Un concert pour l’inauguration du très grand télescope aux îles Canaries, prévu en juillet 2009, est finalement annulé (ce qui arrive régulièrement pour des événements aussi énormes).
Le 3 octobre, à l’occasion de la Nuit Blanche 2009, Jarre a tiré un laser vert au sommet de l’Observatoire de Paris. Au cours de la nuit, des images de l’infiniment grand et de l’infiniment petit du photographe Lucien Clergue étaient accompagnées de la musique de Jean Michel et de Queen, le groupe de son ami Brian May.
Pour 2010, l’organisme en charge du patrimoine mondial de l’UNESCO en collaboration avec la World Air League a désigné Jean Michel comme directeur artistique d’un grand tour du monde en ballon, le « World Sky Race » qui survolera les monuments classés sur la prestigieuse liste.
Mais les projets de Jean Michel pour l’UNESCO ne font que commencer…
> Pour en savoir plus sur les ambassadeurs de bonne volonté de l’UNESCO (liste et brochure)
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